Page:Bloy - Les Dernières Colonnes de l’Église, Mercure de France, 1903.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.
52
les dernières colonnes de l’église

ble des mascarons qui ne furent pas comme lui achevés en cariatides.

Cette brochure de cent pages se nomme la Science et la Religion. Balzac a écrit cinquante volumes du plus grand art dont plusieurs signifient Religion et Science. L’Académie s’est passée de sa figure, à celui-là, aucun pape n’a songé à le recevoir et l’Église a pu se soutenir sans son coup d’épaule. La situation de l’auteur de la Comédie humaine est autre que celle de Brunetière, décidément.

Ce qui est inouï, par exemple, et ce dont Balzac eût été bien incapable, c’est d’avoir écrit, en style de proviseur, la dite centaine de pages pour parler de la Religion en vue de la Science ou de la Science en vue de la Religion, sans nommer, une seule fois, Ernest Hello, qui a épuisé la matière, il y aura bientôt un demi-siècle[1]. Il est vrai que celui-ci non plus ne fut pas de la Congrégation des pilastres.

  1. M. Renan, l’Allemagne et l’Athéisme au XIXe siècle. Paris, Douniol, 1869.