Page:Bloy - Les Dernières Colonnes de l’Église, Mercure de France, 1903.djvu/204

Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
les dernières colonnes de l’église

Où y aurait pus d’terme à payer,
Pus d’proprio, d’pip’let, d’huissier.

Y suffirait d’êt’ su’ la Terre,
Crevé, loufoque et solitaire,
D’sentir venir son dergnier soir
Pour pousser la porte et… s’asseoir.

Quand qu’on aurait tourné l’bouton,
Personn’ vourait savoir vot’ nom
Et vous dirait — « Quoi c’est qu’vous faites ?
Si you plaît ? Qui c’est que vous êtes ? »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mais on dirait ben au contraire :

— « Entrez, entrez donc, mon ami,
Mettez-vous à l’ais’, notre frère,
Apportez vos poux par ici. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Et pis dans les chambr’s à coucher

Y gn’aurait des pieux à dentelles,
D’ la soy’… d’la vouât’… des oreillers,
Des draps blancs comm’ pour des mariés,
Des lits-cage et mêm’ des berceaux
Dans quoi qu’on pourrait s’fair’ petiots ;

Voui des plumards, voui des berceaux
Près d’quoi j’mettrais esspressément
Des jeun’s personn’s, prop’s et girondes,
Des rouquin’s, des brun’s et des blondes
À qui qu’on pourrait dir’ — « Moman ! »