« L’impossibilité de satisfaire aux décrets des Papes Urbain VIII et Benoît XIV.
« Mais est-ce que devant la justice ecclésiastique une pure question de forme pourrait l’emporter sur le fond ? Christophe Colomb n’est-il pas l’éternel honneur du Catholicisme, son triomphe, sa poésie ? La puissance de la Foi se manifesta-t-elle jamais d’une manière plus féconde que par la conquête d’un Monde ? Oublie-t-on que son vœu d’étendre le règne du Christ a doublé notre Terre ?
« Dans le temps présent, au milieu des malheurs de l’Église, les résultats de la Découverte se font apprécier oncore davantage. L’œuvre de Colomb montre plus directement ses effets au Saint-Siège. C’est de ce Nouveau Monde qu’arrivent fréquemment des consolations, des hommages et des offrandes au Souverain Pontife, dépouillé, menacé, et délaissé des gouvernements de l’Europe.
« Comment ! pour un simple défaut de forme, le Légat de la Providence serait repoussé du Saint-Siège qu’il glorifia si magnifiquement ? Et, en retour d’un dévouement sane exemple à la Papauté, en récompense de la moitié du Globe donnée à l’Église, inexorablembnt, l’Église proscrirait de ses diptyques son nom admirable ? Cela semble impossible. La Sacrée Congrégation des Rites dira-t-elle à ce Messager du Salut : — « Allez ! il est trop tard maintenant. Que ne vous présentiez-vous trois siècles plus tôt ? » — Nous ne pouvons le croire. Cette rigueur ne révolterait pas moins la piété que la reconnaissance.
« Évidemment, une telle Cause ne saurait s’introduire dans la forme habituelle ; c’est pourquoi la Postulation sollicite de Sa Sainteté une Exception, parce qu’il s’agit d’un Serviteur de Dieu vraiment exceptionnel. « Cum hic agatur de servo Dei plane extraordinario. »
« En effet :
« Colomb est Exceptionnel, puisque son existence se lie