IV
Oh ! combien fière, imposante et redoutable dans sa tranquille toute-puissance, nous apparaît cette étonnante physionomie ! Est-ce Lara, dans la mystérieuse galerie, maudissant son terrible cœur que la vie n’avait pas pu briser ? ou plutôt, ne serait-ce pas cet indestructible Mazeppa, bondissant dans la steppe immense, traîné et déchiré dans le désert, agonisant dans les solitudes et tout-à-coup, se relevant et ressuscitant comme un Dieu pour le commandement et pour la tempête des combats ? C’est à peu près tout cela et c’est mieux ! C’est le chevalier de Dieu, dans un monde sans Dieu et sans chevalerie, — dans un monde expirant de vieillesse, Ma parole, je trouve cela beau comme s’il ne s’agissait pas de moi. au milieu de la foule des mondes moqueurs, harmonieusement balancés dans les espaces du ciel ! C’est ce magicien de l’orthodoxie doctrinale et littéraire dont les philtres bienfaisants restituent la vie au cœur des poëtes découragés et rajeunissent les impressions intellectuelles du passé dans