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LOTERIE. LUBECK.

Men est-il tenu de respecter le principe de liberté, en s’abstenant de toute ingérence en cette matière et en laissant à chacnu la faculté d’agir selon sa passion on son intérêt ? Nous n’hésitons pas à déclarer que le principe de liberté ne nous parait point engagé dans la question H s’agit, en premier lieu, d’un intérêt moral. Or, te principe de liberté doit être subordonné à la toi morale, qui domine et inspire tontes les lois. S’il est reconnu que la loterie est une excitation à l’une des plus mauvaises passions qui sommeillent au cœur de l’homme, qu’elle entretient de basses cupidités, qu’elle est de nature à provoquer le scandale public, le législateur intervient naturellement, et il faillirait à sa mission en n’exerçant pas le droit qui loi appartient de prévenir et de réprimer le mal. Au point de vue économique, il n’est pas moins fondé à proscrire une industrie aléatoire, dans laquelle la richesse, quand elle arrive, n’est le fruit d’aucun travail, ne s’élève que sur des mines et n’est capable de rien créer. Ennn, sous le rapport politique, il ne saurait laisser ouverte une école de démoralisation, qui attire particulièrement tes classes pauvres, trompe le plus souvent leur crédulité et leurs convoitises, n’éveille chez elles que de mauvais instincts et aigrit leur misère par le désespoir. Nous ne savons si jamais les loteries ont en le don d’amuser le peuple ; mais il est certain qu’elles le corrompent.

En résumé, les loteries, sous quelque forme qu’elles se produisent, loteries gouvernementales, ioteries particulières, sont condamnables et doivent être interdites. L’Angleterre, la Belgique et la France ont sagement faitde les prohiber’, et il est à désirer que leur exemple soit suivi par les pays où la loterie, préservée par des considérations fiscales, résiste encore à la réprobation dont elle est l’objet. Le législateur ne doit en aucun cas reconnaitre ni consacrer le triomphe du hasard. C. LAVOLLÉE. LOUISIANE. Foy. États-Unis.

LOYERS (IMPOT sun LES). Foy. Impôt perlonnel-mobilier et Maisons (IMPOT SUR LES).

LUBECK, ville libre et banséatique, située sur la Baltique et faisant pf’tje de l’empire allemand. Cette ville a jnué autrefois un rôle 1. On a autorisé en rrance, pour les emprunts de la Société du Crédit fonder et pour ceux de certaines tBies, des combir~isons de remboursement, d’après lesquelles des prîmes on lot, en argent sont attribués MX titres dont les numéros sortent les premiers lors des tirages pér’odiques de l’amortissement. Le capital reste intact, ’je telle sorte que ces combinaisons ne timraient être considérées comme des opÉrations de loterie, care.iesne cansent pas larainede celui qui n’est point fa’orisé par les tirages. I1 faut prendre garde eepen’~ant. On a compris le périt en exigeant que les emprunts a tote soient autorisés par des lois spéciales l’on a reconnu ainsi le caractère exceptionnel de ce mode d’emprunts. Mais il semble que les exceptions tendent à devenir bien nombreuses, et, a voir le trafic qui se fait, à la veille des tirages, pour la vente des numéros, on pent craindre qu’il n’y ait I&Ttaetroptar~e part laissée au hasard et un ressouvenir de la loterie. Les emprunts à lots sont prohibée en Allemagne et en Anj~eterre.

assez considéraNe elle a été pendant quatre siècles la capitale de la ligue banséatique, étendant son influence de Londres à Novogorod et de Bergen en Norwége jusqu’aux villes commerciales du Rhin et du Danube. Mais cette époque brillante est passée depuis longtemps (uoy. Ligne hanséatique), et à la fin de 1871 Lubeck est une ville de 39,748 habitants dont 31.849 dans la ville, 7,899 dans les faubourgs (t857 : 26,672 dans la ville, 4,045 dans les faubourgs), et l’Etat ne comprend sur ses 287 kilomètres carrés en tout que 52,158 habitants divisés en i), 186 ménages.

On sait que Lubeck est un port de mer et que ses habitants ont pour principale industrie le commerce et la navigation. On peut évaluer ce commerce à près de 250 millions de francs par an, importation et exportation réunies, et la navigation cause (1872) un mouvement de plus de 2,200 navires à l’entrée et autant à la sortie ; on doit comprendre dans ces chiffres l’arrivée et le départ de deux bateaux à vapeur par jour, pendant les mois de l’été. L’effectif de la marine marchande de la ville est d’une cinquantaine de navires, dont une trentaine de vapeurs.

La constitution politique de Lubeck a été relativement aristocratique jusqu’en 1848. Par suite des modifications iutroduites dans laplupart des lois fondamentales de l’Allemagne par le contre-coup de la révolution française, celle de Lubeck aussi fut ameudée, et depuis le 23 décembre 1851 une nouvelle constitution, dont nous allons donner les dispositions essentielles, est en vigueur dans l’ancienne capitale de la Hanse.

Le gouvernement est confié à un Sénat composé de 14 membres élus parmi les citoyens de Lubeck, mais de manière à ce qu’il y ait, dans ce nombre, 6 légistes et 5 négociants. Le président de ce corps a le titre de bourgmestre. Tous les deux ans, les sénateurs distribuent entre eux, par voie de roulement, les divers services publics qui sont dans leurs attributions.

La ~oMt-~eot~e se compose de 120 membres élus pour six ans par leurs concitoyens, qui sont tous électeurs et éligibles. L’assentiment de la Bourgeoisie est nécessaire pour valider des changements dans la Constitution, créer ou abolir une loi, établir des impôts, permettre l’exercice public d’un culte non reconnu, etc. EnSn la Bourgeoisie a le droit’de coopérer à l’administration de la fortune publique, ainsi qu’à celle des églises et des institutions de bienfaisance.

La Bourgeoisie se réunit six fois par an et en outre aussi souvent que le Sénat ou un quart des députés (membres de la Bourgeoisie) le demandent. Un comité de 30 membres pris dans son sein et élu pour deux ans se réunit tous les quinze jours, et c’est à ce comité que le Sénat renvoie toutes les affaires destinées à être discutées par la Bourgeoisie ; le comité est autorisé à décider les questions d’administration et les autres affaires de peu d’importance. Lorsque le Sénat et la Bourgeoisie ne