Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/216

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIGUE HANSÉATIQUE. LIPPE.


se joignirent à elles, et lors de sa plus grande extension, la confédération compta jusqu’à 85 villes Lubefk en fut le chef-lieu, et à son influence, ainsi qu’à celle des autres villes maritimes, la ligue dut ses succès à la mer et dans le commerce extérieur. A cette époque existait une division de travail assez ttanchée entre les villes et les campagnes celles-ci étaient coM~amH~M (ce mot n’est pas trop fort ) à l’agriculture celles-là s’étaient réservé l’industrie et le commerce. Pendant que les campagnes, peuplées de serfs, croupissaient dans la pauvreté et se trouvaient à la merci de tout chef de brigands qui avait un manoir fortifié pour abriter le produit de ses rapines, les villes jouissaient d’une sécurité relative derrière leurs murs crénelés. Leur union les mit à même d’étendre leur commerce à tous les pays de 1 Europe, à faire la guerre avec succès, d’acquérir des privilèges en Angleterre, en Suède, en Korwége, en Russie, et de devenir une véritable puissance maritime et commerciale. Si la ligue a souvent abusé de sa puissance, elle a rendu de véritables services en détruisant la piraterie et en fondant le droit maritime. Nous n’avons pas à raconter ici l’histoire de la célèbre confédération 11 suffit de dire qu’elle cessa d’exister en 1630, et qae sa dissolution fut prononcée dans une assemblée de délégués tenue à Lubeck ; cette ville resta néanmoins encore longtemps unie avec Hambourg et Brème.

La ligue dut cesser avec les causes qui l’avaient fait naître. Dés que In sécurité s’est établie à l’intérieur de l’Allemagne, les villes continentales s’en sont détachées elles n’avaient plus d’intérêt à contribuer aux armements maritimes de Lubeck et de Hambourg. La plupartdes villes maritimes ont été forcées de se mettre dans une dépendance plus étroite de leur suzerain, et les autres virent leur splendelu effacée par l’éclat de la découverte de l’Amérique et du chemin de l’Inde. Le centre du commerce se déplaça ; l’Espagne nniBée, l’Angleterre enrichie, la France pacifiée, prirent au soleil la place qui convenait à ces grands pays, et les villes allemandes durent passer au second 1. En voici les noms par ordre alphabétique Anclam Andernach (Rhin) As(jher6leben Bergen (Norwége), Berlin, Bielefeld, Bolsward, Brandebourg, Braunsberg, Brunswick, Brême, Bnxtehnde, Campen, Cologne, Cracovie, Danzig, Demmin (Poméranie), Deventer, Dorpat, Dortmund, Duisburg, Eimbeck, Etbiag, Elbnrg, Emmerich, Francfort-sur.l’Oder, Gotnow, Goslar, Gœttingue, Greifswald, Grosaingue, Halberstadt, Halle, Hambourg, HaBceIn, Hamm (Westpbalie), Hanovre, Hardewyck, Hetmstedt, Herforden, Hitdesheim, Kiel, Kœsfetd, Kotberg, Kcenigsberg (Prusse), Enim, Lemgo, Lixheim (Lorraine), Lubeck, Lnnebourg, Magdeboarg, ~Hijiden, MUnster, Kutmgue.Nordhetm.Osnabrûck. Osterburg, Paderborn, Quedlinburg, Reval, Riga. Rostock, Rugenwalde Rœrmonde Salzwedel Scebausen Sœst, Stade, Stargard, Stavern, Stèndal, Stettin, Stol.pe, Stralsund Thom, Ulzen, Unna, Venloo, Warberg (Suède), Werben, Wesel, Wisby (Gothland), Wismar, Zntpben, ZwolL

S. Voy. l’ouvrage de Sartorlus t~’&KndKoAe Getctictte <ttt t/ftpntttj ;* der <t<ut<Aea H<ttu<t. 3 vol., G<Bttingne, I8C2-1808, avec la continuation de M. de ~appenbe~g, Hambonrg, 18~0, 2 vcl. plan. La Hanse n’en est pas moins un grand fait digne des méditations de l’historien. L. SCHWARTZ.

COMPAREZ Commerce, Corporations.

LIMITES D’AGE. Celui qui jouit d’un avantage, d’un droit, d’un honneur, tend naturellement à perpétuer cette jouissance ; il c’est donc pas étonnant que les fonctionnaires désirent garder leurs places le plus longtemps possible. Or, il est des places qui exigent toute la force matérielle ou intellectuelle d’un homme, et la chose publique en souffrirait, si l’on abandonnait ces fonctions à des personnes hors d’état de les bien remplir. Généralement la vieillesse cause un affaiblissement des forces physiques, et quelquefois aussi des facultés intellectuelles. Par ces raisons, la loi fixe l’âge à laquelle les militaires, la plupart des fonctionnaires, les magistrats doivent quitter le service. Sans doute, l’âge n’agit pas de la même manière sur tous les hommes, et toutes les fonctions n’exigent pas les mêmes aptitudes d’un autre coté, s’il y a des emplois dont lestitulaires sont inamovibles, il en est d’autres dont les titulaires sont et doivent être amovibles. Aussi la loi fait-elle une distinction entre, ceux qui peuvent et ceux qui doivent être mis à la retraite. Peuvent être mis à la retraite, tous les fonctionnaires amovibles. Le gouvernement peut les garder aussi longtemps qu’ils) sont en état de rendre des services ; il peut les) remplacer quand il le juge à propos. Pour ces fonctionnaires, il n’est pas question d’une ; limite d’dge. Cette expression ne s’applique~ du moins dans toute sa rigueur, qu’aux fonctionnaires qui jouissent de l’inamovibilité,, aux officiers, aux magistrats et à quelques autres, et précisément parce que ces fonctionnaires ne peuvent pas être écartés arbitrairement, il ne faut pas que le gouvernement puisse maintenir les uns et retraiter les autres. La loi doit être la même pour tous, et pour prévenir les injustices, tous doivent subir la même loi. Pour les fonctionnaires inamovibles, la mise à la retraite doit être générale et forcée. La limite d’âge est considérée comme le, correctif naturel de l’inamovibilité. Elle peut avoir ses inconvénients, mais quel système n’en a pas La limite d’âge fait souvent mettre à la retraite des hommes en état de rendre encore de très-bons services ; il en est même dont l’expérience est diulcile à remplacer. Mais sans la limite d’âge, comment débarrasseraiton la place du fonctionnaire qui l’encombre plutôt qu’il ne la remplit, comment procurerait-t-on aux hommes plus jeunes la possibilité de l’avancement. Il nous semble donc que le principe de la limite d’âge est inattaquable ; la seule chose à discuter, c’est le chiN’re quelle est dans chaque cas la limite à poser. M. B. COMPAREZ Fonctionnaire, Inamovibilité, etc. LIPPE. Principauté faisant partie de l’Empire allemand. (Voy. ce mot.) Elle est située dansie nord-ouest de l’Allemagne, entourée des pnovinces prussiennes de Westphalie, Hesse et