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LIECHTENSTEIN. LIGUE HANSÉATIQUE. gn avait créé une assemblée des étals, transformée en chambre en 1848 et ramenée à l’ancienne forme représentative en 1852. La dernière constitution date dn 26 septembre 1862. Le revenu de ce petit pays, dont le souverain est presque toujours au service de l’Autriche, est de 60,000 florins.

LIGUES. Associations politiques. Elles durèrent des confédérations principalement en ce qu’eHes se contractent en vue d’un intérêt spécial et présent, et qu’elles cessent avec leur objet. Cependant, plusieurs coalitions faites en vue de la guerre ou de la défense, sont devenues de véritables nations ou corps politiques, en sorte que la différence de l’association et de la ligue est souvent insaisissable’. Les plus célèbres sont la ligue étolienne, la ligue ec~ee~Ke, la ligue hanséatique, les deux ligues ~om&arde~, les trois ligues des 6~’MOM~, admises depuis dans la confédération helvétique ; la ligue de Com&ay, la sainte ligue d’Italie et d’Allemagne, la ligue de ~ma~aMe, la ligue du

M :M, etc. Ce furent des associations de princes et d’États souverains.

On a donné le nom de ligues, en France, à des coalitions de particuliers. Deux surtout ont marqué dans notre histoire, la ligue du bien public, que Commines, ami de Louis XI, appelle la KyMe du mal public, et la sainte K~Me ou sainte union, sous Henri 111. La première, qui s’est produite dans des conditions de société assez simples, n’a pas soulevé de controverse historique ni politique, mais on a beaucoup discuté sur les véritables tendances de la Ligue du seizième siècle. Ainsi, on a représenté l’esprit de la Ligue comme républicain. C’était, dit-on, contre la noblesse protestante, contre la royauté qu’on se soulevait. Il parait qu’en effet, au cours de l’insurrection, ces sentiments prirent dans Paris une certaine puissance. Nais les actes et les opinions bien connus des auteurs du mouvement, les Guises, aussi bien que l’ordre d’idées religieuses au sein duquel se développa le parti, ne permettent pas de douter que la Ligue n’ait été surtout une guerre de religion, entreprise dans l’intérêt ou sous le prétexte (selon la sincérité des individus) du catholicisme. On a d’ailleurs exagéré le caractère oligarchique du protestantisme français, et depuis que cette histoire est mieux élucidée, il a même été possible de soutenir que la réforme, en France, est née dans le peuple, chez les ouvriers. Des milliers de martyrs, avant et pendant la Ligue, donnèrent à la réforme leur sang plébéien, sang cruellement, inutilement répandu, comme celui de tons les martyrs. Quant à la révolte contre la royauté, elle consistait à refuser un roi français pour prendre un roi espagnol. Yilleroy (celui-ci peu flatteur) le dit a Mayenne e La Ligue doit rapporter à l’Espagne la gloire et la reconnaist. O’eet une affaire de mode ; les me~s t’usent et ont betoin d’être rempiMtt. pine ~j~ on dira la triple alliance, ou la coalitloi <.att..mié., et dMs).~ privée il y aura dM uMeIêe, dea coopérateurs, etc. M..B.

sance de son être. (Michelet, Histoire de France, la Ligue.) Les Guises, et surtout Mayenne, qui prirent leur puissance au sérieux, furent des instruments du clergé. Us voulurent être rois de France et rencontrèrent nn mur d’airain, la résistancedeleur propre parti. C’est alors que le peuple client des églises, bien plus nombreuses qu’aujourd’hui, reçut des moines un gouvernement, la démagogie cléricale, machine d’inquisition et d’oppression de tous contre chacun, qu’on avait vue dans quelques républiques de Grèce et d’Italie, et qu’on revit à Paris, dans les derniers mois de la Terreur. Le vaste esprit de la Renaissance, qui voulut embrasser le monde, avait dispersé ses forces ; le grand esprit de la réforme s’était brisé par.le martyre, par l’obéissance à la lettre des Ecritures. Les deux grands mouvements du seizième siècle n’agitaient plus rien. Il fallut se réfugier à l’ombre de la royauté. Les citoyens tranquilles, les catholiques et les protestants tolérants, les philosophes et la masse des métiers qui vivent de la paix se donnèrent à Henri IV, avec les débris de nos guerres civiles. Les politiques, qui continuèrent à travers trois règnes la tradition de la fidélité monarchique ou plutôt de l’indifférence poJitique, rallièrent à ce roi ce qui restait alors de la France. Et ce fut la honte du règne de Henri IV d’avoir toléré, six ans encore après sa victoire, les brigands de la Ligue, lesNercœur, les Fontenelle, dont les crimes dépassent ce que la Grèce raconte des brigands antéhomêriques. (Foy.Bonnemère, Histoire des paysans.) La Fronde fut, à beaucoup d’égards, une reproduction de la Ligue, mais seulement dans

l’ordre politique. On y retrouve une insurrection parisienne soutenue par une coalition féodale, contre l’autorité du roi. L’appel à l’intervention étrangère y est encore employé ; il ne choquait pas au même degré qu’aujourd’hui la conscience politique. Mais on ne voit pas que les coalisés de la Fronde se soient liés, comme ceux de la Ligue, par un acte d’union formel. JACQUES DE BOISJOSLIN.

LIGUE HANSÉATIQUE (Hansa.) Dans la société comme dans la nature, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Seulement si, dans la nature, l’effet se présente toujours dans la même forme, parce que les forces qui le produisent agissent aveuglément, les effets sociaux sont influencés par le libre arbitre de l’homme. La ligue hanséatique (et non anséa*tique) en est un exemple. La même anarchie, la même absence de sécurité qui a fait naître les corporations d’arts et métiers, le tribunal vehmique, la loi de Lynch, a donné naissance à la Hanse, confédération des villes allemandes, formée dans l’intérêt de leur légitime défense. Lorsqu’il n’existe aucune autorité reconnue en état de dispenser la justice, il ne reste qu’à se faire justice soi-même. La Jiguehauséatique a pour origine un traité entre les villes de Lubeck et de Hambourg~ conclu en 1241, pour se défendre contre J& roi de Danemark. Peu à peu d’autres Ytiie~ -t