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porte ; leurs langues nous étaient totalement inconnues, et pour nons montrer qu’ils étaient chrétiens, ils plaçaient l’un de leurs doigts sur l’antre en forme de croix. Et cependant déjà les chefs portaient sur leurs vêtements nne croix ronge de drap ou de soie, ainsi que nous le voyons dans les JMoMMmeM~ de la monarchie /yaMf<MM.

L’écn on bouclier, sur lequel étaient peintes les armoiries des chevaliers, variait par sa forme. Cependant il avait assez communément l’aspect d’un angle aigu dont la pointe était en bas ; c’est cette forme que l’on remarque sur les plus anciens sceaux. La nécessité des couleurs et symboles personnels, dans ces immenses mélanges de peuples, ne se fit pas sentir seulement aux Européens, les Musulmans avaient les leurs.

Nous avons dit qne les armoiries, en tant que symboles, existaient de tout temps, ponr distinguer les tribus et leur chefs mais comme distinctions concédées par les princes souverains, elles se sont peu à peu fortinées à titre de concessions héréditaires, avec l’hérédité des fiefs. Les tournois ont aidé à la régularisation des armoiries, sans doute, mais leur origine remonte surtout aux croisades ; les tournois ont seulement fait apporter plus de soins à la constatation des caractères particuliers qui distinguent les armoiries. Nous ne parlons que de régularisation ; car les armoiries sont antérieures aux croisades ; nn sceau de Robert t", comte de Flandres, attaché à une charte de 1072, ressente le comte à cheval, tenant l’épée d’un*. main et de l’autre un écu sur lequel est un lion. Cette preuve de l’antériorité des armoiries est sans réplique.

L’art de connaître, d’expliquer et de décrire méthodiquement les armoiries s’appelle aussi le blason, d’où blmonner, décrire les armoiries. Nous allons réunir ici les principales notions techniques qui se rapportent à cet art. Les armoiries ont des émaux et des figures déterminés par des règles invariables. ~Ues sont peintes sur un écu, ancien bouclier, dont la surface se nomme champ. Les émaux sont : deux métaux, l’or et l’argent ; cinq couleurs : yMCK~M (rouge), azur (bleu), sinople (vert), sable (noir), pourpre ; deux pannes ou fourrures qui sont AermtMe et vair, d’où viennent le eeK~fe-oatr et le contre-hermine. Les ngures sont héraldiques et propres, on naturelles, on artificielles.

Il ne faut pas mettre couleur sur couleur, ni métal sur métal. Les fourrures se mettent avec les couleurs.

L’éca a la forme d’un carré long de huit parties sur sept. U est simple quand il n’a qu’un émail sans divisions. Il est composé quand il t plusieurs émaux et, par conséquent, plusieurs divisions. Avec un trait perpendiculaire de haut en bas, il est parti ; avec un trait horizontal, il est coupé ; avec un trait diagonal de droite à gauche, tl est tranché ; de gauche à droite, il est <0tmf ; le parti et le coupé forment ensemr~eer~e~, qui donne quatre quartiers.

L’écu peut porter nn écusson que l’on ap. pelle <«r le tout, qui, à son tour, peut recevoir un troisième écnsson qui est sur le tout du tout. L’écu a neuf points on places principales, le premier, le deuxième et le troisième sont au chef, au-dessous du chef est le point d’honneur, le milieu s’appelle centre, cœur ou ablme, audessous du centre est le nombril ; le bas s’appelle la pointe de l’écn ; il y a encore les points dextres à la droite, et les points senestres à la. gauche.

Dans la gravure on représente les émaux par le pointillé ou des hachures déterminées ; le pointillé pour l’or, l’absence de pointitié et de hachures pour l’argent, des traits perpendiculaires pour tes gueules, des traits horizontaux pour l’azur, des lignes diagonales de droite à gauche pour le sinople, des lignes croisées pour le sable, des lignes diagonales de gauche à droite pour le pourpre.

La fourrure, appetée hermine, est argent ou blanc pour le fond, et sable pour tes mouchetures, et vice ~er !( ! pour la contre-hermine. Le vair est d’argent et d’azur et se repré* sente par tes traits propres à ces deux émaux. Le pourpre se place indifféremment sur tous les émaux ; la carnation et tes objets naturets se placent aussi sur tous tes émaux. Les fourrures se posent indistinctement sur la couleur et le métal. Fourrure sur fourrure n’est pas admis.

Les figures ou pièces héraldiques se subdivisent en pièces honorables ou de premier ordre, et en pièces moins honorables ou de second ordre.

Les pièces honorables on de premier ordre sont au nombre de dix-neuf, savoir f Le cA<~qui occupe horizontalement, en haut, le tiers de l’écu ;

° La fasce qui occupe horizontalement le milieu de l’écn

° La Champagne qui occupe la pointe de t’écu horizontalement ;

° Le pal qui occupe perpendiculairement le tiers de l’écu ;

° La bande qui se pose diagonalement de droite à gauche ;

° La barre qui se pose diagonalement de gauche à droite ;

T* La croix qui remplit de chacune de ses branches le tiers de t’éeu, quand elle n’est point cantonnée ou accompagnée ; ° Le sautoir qui est formé de la bande et de la barre, s’appelle aussi croix de Saint-André, croix de Bourgogne ;

  • Le chevron qui descend du chef de l’écn

aux parties dextre (droite) et senestre (gauche) de la pointe ;

° Le /raMc-~Mar~te<- qui est le premier quartier de i’écu, un peu moindre cependant ; H* Le canton qui est le diminutif du francquartier tX* La pile ou la potn<B qui est une figure pareille à un angle aigu dont la pointe touche le haut, et la base le bas de l’écu ; " Le giron qui est une figure triangulaire pouvant mouvoir de toutes tes parties des bords de l’é<N !;