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pensent, avec raison, que l’expérience des éleveurs est plus apte que la meilleure des administrations à discerner l’étalon qui convient et ténssit dans chaque centre de productions, et ils affirment que l’industrie privée est assez puissante pour se procurer à meilleur marché et plus savamment que l’État les étalons de tête dont elle a besoin. A l’appui de cette opinion on pent citer plusieurs riches éleveurs qui ont importé d’Angleterre des étalons remarquables achetés aux prix de 50,000 et de

100,000 fr. Les défenseurs de ce mode d’encouragement qu’on appelle l’M :<e)’i’eK<oH :’Hf~’cc<c~ ne concentrent pas seulement leur vue sur l’étalon qui est un des facteurs de la production, ils s’occupent avec soin de la jument délaissée par leurs adversaires, ils offrent des primes aux poulinières, afin d’indemniser l’éleveur de Ses frais d’achat et d’entretien ; ils offrent des primes aux poulains et cherchent plutôt à créer des débouchés nouveaux pour les produits qu’à diminuer les prix de revient. En effet, le meilleur encouragement est celui que reçoit l’éleveur de la main même de l’acheteur, et cette rémunération vient solliciter, d’une façon p !us efficace que les primes, l’éleveur à produire davantage. Ce qu’il importe, ce n’est pas d’abaisser les frais de revient du poulain en offrant à bas prix les saillies de l’étalon, comme l’a fait jusqu’à présent l’administration des haras, mais d’élever le prix du cheval de remonte, aujourd’hui trop bas pour indemniser l’éleveur. Cette augmentation dans le prix des chevaux de guerre occasionnerait un surcrolt de dépenses, c’est pourquoi les partisans de l’M~M’~eM<o ?t indirecte proposaient de réduire le budget de l’administration des haras, dont les nombreux agents nécessitent, avec l’achat et l’entretien des étalons, chaque année une grosse allocation. Ils demandaient la suppression des dépôts d’étalons, qui sont achetés et entretenus par l’État à plus grands frais que par les particuliers, et tendaient à faire adopter un système de primes libérales, tout en laissant aux éleveurs leur initiative, atm que toutes ces mesures transitoires ne soient qu’un < acheminement vers l’émancipation complète et définitive de notre industrie chevaline

Tel était l’état de la question en 1860 ; à cette époque le chef de l’État réunit une commission d’hommes spéciaux, la plupart compétents en cette matière, et la chargea de faire une enquête et de réd’ger un rapport. La commission comptait vingt-six membres, un seul S’abstint treize votèrent pour l’intervention directe, douze pour l’intervention indirecte ; la majorité, comme la minorité âlatéte de laquelle se trouvait le président de la commission, le prince Napoléon (Jérôme), déposèrent l’une et l’antre un rapport. Le 20 décembre Î360 parut le décret qui reconstituait l’administration des haras et la faisait passer des attributions du ministre de l’agriculture et du commerce, dont elle faisait partie jusqu’à ce jour, entre les mains du ministre d’Etat et le 24 juin 1863 du minisire de la maison de l’Empereur. Ajoutons qu’après avoir fait partie, en 1869 et 1870, du ministère des beaux-arts, tes haras retournèrent, en septembre 1870, an ministère de l’agriculture. L’arrêté qui réorganisait l’administration eu 1860, adoptait bien quelques-uns des avis émis par la minorité de la commission, mais il acceptait tons les principes de la majorité avec toutes ses immenses dépenses, et demandait l’augmentation du budget de l’administration nouvelle. Se ralliant à quelques-unes des idées de la minorité, il institua pour les poulinières, les pouliches et les jeunes étalons, des primes entourées, il est vrai, de formalités difficiles ; il maintint la suppression de la jumenterie de Pompadour, mais conserva d’un

antre côté tous les dépôts d’étalons, le nombreux personnel qui s’y rattache et créa des établissements nouveaux, tels que des écoles de dressage destinées à former des chevaux, des palefreniers et des cochers dociles. Le budget de l’administration des haras s’élevait alors (1863) à 4,500,000 fr. En 1871, le service des haras revint au ministère de l’agriculture et le budget de 1873 lui alloua 4,3 [5,000 fr., dont pour les haras et dépôts d’étalons, 2,037,000 fr. (1,077 étalons et 30 chevaux de service), et 2,278,000 pour remonte et encouragement. En résumé, nous pensons que l’industrie chevaline n’a pas besoin d’être dirigée par une administration coûteuse, destinée à mettre en tutelle des éleveurs, qui cependant ont donné de tout temps et donnent chaque jour des preuves de leur habileté et de leurs connaissances pratiques. Ce qui se passe pour les races de chevaux de trait, améliorées et perfectionnées par les éleveurs sans que l’État n’ait jamais encouragé l’élevage de ces races, qui ne fournissent qu’un nombre restreint de chevaux de troupe et surtout sans que jamais l’administration des haras, à de rares exceptions près, ne se soit occupée de répandre l’étalon de trait, prouve suffisamment que là où l’industrie chevaline est lucrative et trouve d’avantageux débouchés, la production s’élève au niveau des besoins de la consommation. Les races francaises de grot trait sont célèbres dans le monde entier, et témoignent hautement de l’habileté des élevenrs si la production du cheval de troupe, quoique plus onéreuse et offrant plus de difficultés, présentait les mêmes avantages que celle du cheval de trait, nul doute que l’industrie chevaline ne fût promptement en mesure de satisfaire à la demande. Il existe des haras publics dans divers antres pays, et les systèmes d’intervention administratifs se rapprochent plus ou moins de ceux de France. Louis DEMAzy.

HATTI (ou mieux Khatti) CHËRÏF (l’~c~.ture tHM~-e) ou KHATTI HTMAlOUN (l’Écriture auguste), on simplement MAT (I’Ecr !e Fo~’e.cceMe7tce).Termede la chancellerie turque, servant à désigner les ordonnances impériales ou firmans (~oy. ce Mo<), dont la minute porte en tête, outre le tougkra ou chiffre du sultan, ces mots écrits de sa propre main : JfoM~/eMK~e ame~ olouna (qu’il soit fait en conformité du contenu).