Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

dont la réunion doit constituer le canal. Anssi cette langue de terre qui unit les deux moitiés de l’Amérique est-elle encore intacte ; les divers projets formés jusqu’à ce jour n’ont pas encore abouti. On craint peut-être que les bénëBces de l’entreprise ne répondent pas à l’importance des capitaux employés. Il est possible qu’une partie des avantages produits par le percement de l’isthme américain ne se traduise pas en beaux dividendes ; mais comme le canal serait d’une utilité universelle certaine, nous serions tentés de proposer que les puissances riveraines de la mer, les grands et les petits Etats maritimes, s’entendent pour diminuer, pendant cinq à dix ans, leurs armées d’un dixième seulement et qu’elles appliquent l’économie ainsi réalisée à l’œuvre en question. Cette nouvelle manière de décimer l’armée serait bénie de nos arrière-neveux jusqu’à la consommation des temps

Hélas notre propositijn est sans donte destinée à grossir le nombre des utopies, et il est à craindre que l’honneur d’avoir percé ce détroit ne soit pas réservé à l’Europe. ITALIE (ROYAUME D’).

I. INTRODUCTION.

n. CONSTITUTION POLITIQUE.

III. ADMINISTRATION.

IV. FINANCES.

V. JUSTICE.

VI. CULTE.

VII. INSTRUCTION.

VIII. BIENFAISANCE.

IX. ORGANISATION MILITAIRE.

X. RESSOURCES AGRICOLES, INDUSTRIELLES, COMMERCIALES.

Le royaume d’Italie a une superucie de 296,254 kilomètres carrés, avec une population de 26,801,154 habitants, selon le recensement du 31 décembre 187t, soit 90 habitants par kilomètre carré, avec un accroissement décennal d’environ 0,71 p. 100. Au 31 décembre 1861, la population moyenne était de 84 par kilomètre carré, avec nn excédant en faveur du sexe masculin (1,000 hommes contre 996 femmes). Nous allons rappeler très-succinctement les événements qui ont précédé l’établissement du royaume d’Italie, jusqu’au jour de la translation de la capitale à Rome. Avant 1859, les provinces qui, maintenant, forment ce royaume, se groupaient en sept États. Après une guerre heureuse contre l’Autriche, les troupes françaises et sardes, ces dernières grossies de volontaires de toute l’Italie, refoulèrent les Autrichiens de la Lombardie. Le 1 juillet 1859, dans le traité préliminaire de ~iDafranca (sur le Mincio), l’empereur d’Autriche céda cette province à l’empereur des Français, qui la transmit au roi de Sardaignc. L’annexion de ces provinces au royaume de Sardaigne avait été déjà votée par 561,002 voix A. KciROT et J. DE BOISJOLIN.

SOMMAIRE.

I. INTRODUCTION.

contre 68i, dans le plébiscite du 8 juin 1848, dont les effets avalent été snspendus par les victoires des armées autrichiennes et la réoccupation du pays, qui s’en est suivie.

Les préliminaires de Villafranca furent ratiBés à Zurich par le traité qui porte le nom de cette ville et la date du 10 novembre 1859. Pendant que la lutte se poursuivait en Lombardie, la Toscane, les États de Parme et de Modène et les Romagnes se soulevèrent. Le grand-duché de Toscane et le duché de Modène étaient gouvernés par des souverains de la maison de Habsbourg-Lorraine ; à Parme régnait nne branche de la maison des Bourbons d’Espagne les Romagnes faisaient partie des Etats du Saint-Siège. Au mois de septembre 1859, quatre assemblées, nommées par le suffrage universel, se réunirent à Florence, à Parme, à Modéne et à Bologne elles votèrent 1° la déchéance de leurs anciens gouvernements 2" l’annexion au royaume de Sardaigne, sous la monarchie constitutionnelle de VictorEmmanuel H, de la maison de Savoie.

Ces délibérations unanimes des quatre assemblées furent soumises au vote direct du peuple au mois de mars 1860. Elles furent ratinées par 792,577 voix sur 807,502 votes exprimés. Ce vote d’annexion fut accepté par le roi de Sardaigne, auquel son ancien parlement avait accordé pleins pouvoirs le 23 avril 1859. L’annexion de Parme, de Modène et des Romagnes, qui avaient été réunis sous le gouvernement provisoire de l’Émilie, fut décrétée le 18 mars 1860 l’annexion de la Toscane est du 22 dn même mois.

On procédait en même temps à l’élection des députés qui devaient représenter les provinces annexées dans le Parlement du royaume de Sardaigne. Les élections eurent Jieu le 29 février 1860 ; les chambres s’ouvrirent à Turin le 2 avril, et elles ratifièrent de nouveau Je vote d’annexion dans la séance du 13 du même mois.

L’ancien royaume de Sardaigne, qui comptait avant la guerre 5 millions d’habitants, dont on avait détaché la Savoie et l’arrondissement de Nice, par le traité du 24 mars approuvé par la loi du 1 juin 1860, et suivi du vote d’annexion, comprenait en juin 1860, avec les provinces annexées, t millions d’habitants. Mais le cours des événements ne s’arrêta pas là. En divers lieux de la Sicile éclatèrent d’abord de faibles tentatives d’insurrection, qui échouèrent. Quelques bandes se soutenaient encore dans cette lie, lorsque le général Garibaldi, qui s’était signalé dans la guerre de l’année précédente, s’embarque avec 1,000 volontaires le 5 mai 1860, à Gênes,sur deux bateaux à vapeur marchands. Il traverse les croiseurs napolitains, et sous leur feu il débarque à Marsala en Sicile le 11 mai. En débarquant il déclare prendre le gouvernement de l’Ue an nom de Victor-Emmanuel H, roi d’Italie. Le 15 mai il y a une sanglante rencontre à Calataflmi, où les troupes du roi de Naples sont repoussées. Après une série de combats et de