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1214 MACH.ÈÎ CHAUD. AVAP., u, a. MAGH. ET GHAWD. A VAP., 16. chargées de manière à se soulever et à laisser la vapeur s’écouler avant que la pression effective atteigne, ou tout au moins dès qu’elle atteint la limite maximum indiquée ci-dessus. Le règlement, comme on le voit, détermine le but à réaliser ; mais il laisse au constructeur le choix des moyens pour y parvenir. L’application de l’ancienne formule d = 2,6 [/_ s 0,412

donnait pour les hautes pressions des valeurs convenables mais celles auxquelles elle conduisait, pour les basses pressions, étaient peut-être un peu fortes. Toutefois, jusqu’à ce que des expériences plus précises, faites dans des limites convenables de pression et sur les différents types de chaudières en usage, aient permis d’établir empiriquement des règles qui ne donnent lieu à aucune contestation, le mieux est de s’en tenir à la formule ancienne, dont les résultats ne sont pas du reste critiqués au point de vue de la sûreté. C’est ce que font les bons fabricants. Les dispositions de détail des soupapes, de même que le mode de leur chargement, sont laissés à la volonté du constructeur, sous sa responsabilité. . « Toute chaudière doit être munie d’un manomètre en bon état, placé en vue des chauffeurs, disposé et gradué de manière à indiquer la pression effective de la vapeur. Une ligne très-apparente marque sur l’échelle de l instrument le point que l’index ne doit pas dépasser. Un seul manomètre peut servir pour plusieurs chaudières ayant un réservoir de vapeur commun.» Les manomètres généralement employés aujourd’hui sont métalliques, et le plus répandu est celui qui a été imaginé par M. Bourdon, et qui est fondé sur le principe de la formation, sous Faction intérieure de la vapeur, de lames métalliques creuses et courbes. L’ordonnance de 1843 avait spécifié que le manomètre serait à mercure (et de plus à air libre pour les pressions inférieures à 4 atmosphères absolues) ; mais des décisions postérieures étaient revenues sur ce que cette disposition avait d’exclusif, et l’administration avait, dès le 14 décembre 1849, autorisé l’emploi de toute espèce de manomètre, à la condition que, lorsqu’il s’agirait d’un manomètre autre que celui à l’air libre, le générateur fût pourvu d’un ajutage qui permit de vérifier l’exactitude de l’instrument employé. Dans ce but, elle a fait construire des manomètres étalons qu’elle a mis à la disposition des ingénieurs chargés de la surveillance. Le décret de 1865 a maintenu cet état de choses. Il n’exige pas, il est vrai, d’ajutage ; mais, comme il impose la vérification du bon état du manomètre et que l’ajutage donne le moyen le plus simple d’y arriver, ce dispositif continue à être universellement adapté aux chaudières ou aux manomètres. Sect. 4. Alimentation et indication da niveau de l’eau dans les chaudières.

. L’alimentation convenable des chaudières est une des conditions les plus essentielles à la bonté et à la sûreté de leur marche. Aussi il est prescrit que « tout générateur doit être muni d’un appareil d’alimentation d’une puissance suffisante et d’un effet certain », et que « le niveau habituel Eect. 3. En manomètre.

de l’eau dans la chaudière doit dépasser d’un décimètre au moins la partie la plus élevée des carneaux, tubes, ou conduits de la flamme et de lafuméedans les fourneaux «. Cette dernière prescription doit être considérée comme une des plus importantes à observer dans la pratique. Un abaissement de l’eau, qui met à découvert des parois exposées au contact des flammes, peut produire leur sUréehauffement et devenir une cause d’altération du métal. D’un autre côté, une alimentation imprudente, faite dans ces circonstances de suréchaudement, peut être très-dangereuse par suite

des phénomènesde vaporisation très-rapide qu elle est susceptible de déterminer c’est là une des causes fréquentes d’explosion. Toutefois, cette prescription ne peut pas être observée d’une manière absolue dans tous les systèmes de chaudière, et son inexécution n’est pas de nature à compromettre la sûreté dans certaines circonstances particulières, par exemple dans les locomotives, où les gaz de la combustion lèchent la partie supérieure de la plaque tuhulaire d’avant, et dans un certain nombre de chaudières verticales, où la cheminée traverse le dôme de vapeur. Quand les parties qui sont dans ce cas sont d une étendue minime ou que le courant gazeux avec lequel elles sont en relation est suffisamment refroidi, l’expérience a prouvé qu’il n’y avait pas d’inconvénient sensible à apporter un certain tempérament à ce que la mesure a de trop rigoureux. Aussi le règlement, après avoir indiqué que « la prescription n’est naturellement pas applicable aux surchauffeurs distincts de la chaudière », énonce-t-il qu’elle ne l’est pas non plus à des surfaces relativement peu étendues et placées de manière à ne jamais rougir, même lorsque le feu est poussé à son maximum d’activité, ni aux générateurs de vapeur dits à production de vapeur instantanée, ou à tous autres qui contiennent une trop petite quantité d’eau pourqu’une rupture puisse être dangereuse» En outre, en vue de permettre l’extension de cette tolérance à des dispositions qui pourraient être ultérieurement pratiquées, « le ministre des travaux publics peut, sur le rapport des ingénieurs et l’avis du préfet, accorder la même dispense dans tous les cas où, à raison soit de la forme ou de la faible dimension des générateurs, soit de la position spéciale des pièces contenant la vapeur, il serait reconnu que cette dispense ne peut pas avoir d’inconvénients.

. «Le niveau habituelde l’eau doit être indiqué par une ligne tracée d une manière très-apparente sur les parties extérieures de la chaudière et sur le parement du fourneau. Quant au niveau réel, qui varie à chaque instant, et à son emplacement relatif par rapport à la ligne réglementaire, il doit être donné par deux appareils indicateurs, indépendants l’un de l’autre et placés en vue du chauffeur. L’un d’eux est obligatoirement un tube en verre, disposé de manière à pouvoir être facilement nettoyé et remplacé au besoin.» Ce tube est, il est vrai, l’objet de quelques répugnances de la part de certains chauffeurs et manufacturiers i mais sa fragilité et les inconvénients qui peuvent en être la suite peuvent être évités moyennant quelques soins et, au besoin, avec quelques dispositions faciles à établir.