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notre neuvième Leçon, du 26 décembre dernier (Voir pages 189 à 192).

Si j’ai tardé aussi long-temps à terminer ce débat, ce n’est pas, Messieurs, que j’aie reculé devant l’obligation d’endosser la responsabilité de mes paroles j’ai voulu seulement laisser au temps le soin d’éclairer la question et d’apaiser les colères que j’avais soulevées.

Des arguments de mes adversaires il faut faire deux parts ; la première comprendra les observations désobligeantes qui m’ont été adressées et auxquelles je ne veux pas répondre ; dans la seconde se rangent les objections sérieuses qui m’ont été faites et que je me propose d’examiner, pour les admettre si elles sont fondées, et les combattre si elles ne me semblent pas justes. Ne considérant cette discussion comme toutes celles qui pourraient s’élever par la suite, au sujet des matières traitées par moi dans ce cours, que sous le rapport scientifique, je n’éprouverai jamais aucune hésitation à reconnaître les erreurs dans lesquelles je pourrais tomber, comme aussi je soutiendrai toujours envers et contre tous l’intégralité des principes que je considère comme les seuls vrais. Dans les questions de cette nature, l’amour-propre de l’homme doit disparaître complètement, pour ne laisser à sa place que l’amour de la science et de la vérité, qui doit seul animer un professeur je m’efforcerai toujours de suivre ce précepte, et d’en faire la règle de ma conduite.

Comme l’origine du débat remonte déjà à plusieurs semaines, je vous rappellerai les faits et les