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conclusion.

Je finirai cette leçon par quelques considérations générales, qui seront comme le résumé de ce que j’ai eu l’honneur de vous dire.

La monnaie métallique est une marchandise comme tout autre, qui a l’avantage d’être très divisible, inaltérable à l’air, à l’humidité et au feu. Sauf les usages domestiques ou d’art, l’or et l’argent valent moins que le fer et la houille. Toutefois, si on peut les suppléer par du papier, il est impossible de s’en passer pour les appoints.

La monnaie de papier ne doit point être employée pour de trop petites sommes, et la division ne peut pas dépasser sans inconvénient un certain niveau. Bien qu’il n’y ait rien d’absolu dans cette question, on peut aujourd’hui admettre des billets de 100 francs ; mais je crois qu’il y aurait du danger à descendre plus bas, surtout s’ils arrivaient à représenter le salaire des ouvriers. La monnaie de papier est destinée à servir et à faciliter le commerce ; elle doit donc rester dans les mains des hommes d’affaires, et ne jamais intervenir dans les rapports du marchand avec le consommateur. Cependant il faut avouer que cette règle n’est plus aussi générale ; le nombre des petits particuliers est très considérable, et on a été conduit, dans l’intérêt des petits effets ou broches, à frapper des timbres spéciaux et d’un prix moindre (25 centimes au lieu de 50 centimes que payaient les effets de 500 francs et 1000 francs.) Mais je le répète, dans l’état actuel des besoins de