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là une diabolique question ; et tout le mal que je pourrais me donner ne suffirait pas pour vous présenter, en termes convenables, des détails graveleux. D’ailleurs, cette question n’a été agitée par moi qu’en passant, et je ferais aujourd’hui un véritable hors d’œuvre, si je la traitais devant vous. Elle se représentera cependant ; mais j’avoue humblement que je ne me sens pas le talent de l’approfondir convenablement en public.

Nous nous sommes séparés après avoir parlé de la monnaie ; mais avant de reprendre mon sujet, je dois vous entretenir d’un incident qui s’y rattache. Vous vous rappelez que dans ma dernière leçon, du 25 décembre dernier, en vous expliquant les bases d’un nouveau système monétaire en Belgique, je vous ai dit que le gouvernement de ce pays, oubliant les principes de la science, se croyait libre d’altérer le titre des monnaies et de changer la valeur des pièces d’or. Les quelques mots de généralité que j’ai prononcés devant vous ont attiré l’attention du gouvernement belge et de quelques organes de l’opinion. J’ai reçu des lettres et des articles de journaux, qui m’ont mis au courant de la discussion que j’ai soulevée et dont je vous entretiendrai au moins pour tout ce qui aura rapport à la science. J’ai dit que le gouvernement belge voulait altérer le titre des monnaies et profiter de l’agio qu’il y a aujourd’hui entre la valeur de l’or et celle de l’argent. Le Commerce belge a signalé cette opinion, qu’il a trouvée dans l’Europe industrielle, qui reproduit mon cours avec toute l’exactitude désirable ; et, sur ce, M. Ch. de Brouckère,