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rage à l’huile sera expiré, toutes nos rues seront illuminées au gaz. Ces améliorations n’ont-elles pas profité aux pauvres qui vont à pied, autant et même plus qu’aux riches qui vont en voiture ? Ces améliorations ne se sont d’ailleurs pas bornées à Paris ; on en a pratiqué de semblables sur tous les points de la France ; on a creusé des canaux et des bassins, établi des routes et construit des ports ; on a créé des écoles dans les campagnes et dans les villes et tout cela avec l’impôt.

La société toute entière a profité de ces améliorations, dont les particuliers n’auraient pu se charger, et que le gouvernement pouvait seul entreprendre et mener à bonne fin ; le commerce l’industrie recevant de nouvelles facilités dans leurs opérations, en ont exigé de plus grandes encore ; les routes, les canaux les bâtiments à voile n’ont plus suffi ; il a fallu des chemins de fer et des bateaux à vapeur. Et, dans ce cas, comme dans celui des trottoirs et de l’éclairage, les pauvres ont gagné autant que les riches ; ils ont profité de leurs créations ; il y a place pour eux sur les chemins de fer comme dans les bateaux à vapeur, et s’ils ont moins de confortable, ils vont aussi vite et à bien meilleur marché.

Dans la dernière session on a voté pour plus de 150 millions de travaux publics : dans celle-ci on décidera l’exécution d’entreprises de chemins de fer plus considérables encore, les unes abandonnées à l’industrie particulière, les autres réservées au gouvernement qui les exécutera avec l’argent de l’impôt : dira-ton, dans ce cas, que