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Pour ce qui est des insurgés, il est une justice que ne sauraient leur refuser même les passions de leurs ennemis : c’est qu’ils furent tous d’une modération et d’une générosité rares, couvrant d’un égal respect

    culier, M. Chanier, lequel eut le courage de remplir, après les affreux événements de Lyon, le devoir que négligeait le ministère public : nous citons textuellement, sans rien changer à la rédaction ni à l’orthographe :

    « Ce jourd’hui premier mai dix-huit cent trante quatre nous soussignés Bonnavanture Galant propriétaire marchand de bois grande route de Paris et Berthelemy Duperray propriétaire fabriquant négociant rue projetée n° 8, et Honnoré Picotin marchand de vin ancienne route de Paris aussi propriétaire, et Jean Chagny propriétaire, cabaretier rue projettée n° 9 attestons que pour rendre homage à la véritée que Marie Grisot, épouse de Louis Saugnier mousselinier demeurant à Vaize rue projottée n° 14. La susditte s’étant enfuit, de son domicile pour ce refugier chez le sieur Coquet, serrurier demeurant route du Bourbonnais ou elle crue être mieux en suretée étant plus éloignée du faubourg à la elle fut fousitlée sans quelle eue donné lieu en aucune manière à un pareille traitement elle laisse son époux homme d’une probitée intact, perre de quattre enfant, dont trois en bas âge en fois de quoi nous lui avons signé le present pour valoir ce que de droit à Vaize le premier mai 1834.

    PICOTIN, DUPERAY, CHANIER, GALLAND. ---
    Vu à la mairie de Vaise le 1er Mai 1834, pour légalisation des signatures cy-dessus, au nombre de quatre.
    Le Maire, ----------
    ERHARD, adjoint. » -----

    Nous soussignés tous habitants de la commune de Vaise, attestons pour rendre hommage a la vérité que le nommé Claude Sève vieillard de 70 ans demeurant chez sa fille nommée Marie Sève blanchisseuse route du Bourbonnois et rue projetée maison Sourdillon au 2me a été le 12 avril 1834 fusillé et persé de coups de bayonettes dans son lit et gété en suite par la fenêtre par les soldats du 28me régiment de ligne. Ajoutons de plus qu’ils ont cassés brisé et geté par la fenêtre tout le linge et ménage de sa fille qui se trouvoit absente dans ce moment. En fois de quoi avons signés le présent pour servir au besoin. Vaise le 28 avril 1834.

    CIMETIER, SIMONAUD, BENOIT NŒL, CHANIER, PLAGNE, ANTNE VERNE.
    Vu à la mairie de Vaise le 28 Avril 1834, pour légalisation des signatures cy-dessus, au nombre de six. ---
    Le Maire, ----------
    ERHARD, adjoint. » -----