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III

l’homme Vert



Il y a toujours eu, il y aura toujours, à Lectoure, un Homme Vert, qui garde les oiseaux, et qui est le maître de toutes les bêtes volantes. L’Homme Vert ne fait ni ne veut de mal à personne. Jamais on ne l’a vu manger ni boire. Presque toujours, il vit caché. Quand il se fait voir, l’Homme Vert choisit toujours un endroit où nul ne peut atteindre. J’ai connu de vieilles gens qui l’avaient aperçu plus d’une fois sur les Rochers des Bohêmes[1], et sur ceux de l’Hôpital[2]. Quand j’étais petit, on disait déjà que l’Homme Vert ne se montrait plus aussi

  1. Ainsi nommés parce que les Bohêmes s’abritaient sous leurs surplombs. Ces rochers étaient situés au nord de Lectoure, près de l’ancienne fontaine du Saint-Esprit. L’établissement d’un chemin de ronde a fait disparaître le tout.
  2. Situés au midi de Lectoure.