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CHAPITRE IV


(SUITE)



L’année 1876 ne débuta pas non plus très gaiement. Le 1er mai Tolstoï écrit à Fet :

« Chez nous cela ne va pas très bien. Ma femme ne se remet pas depuis sa dernière maladie ; elle tousse, maigrit, et tantôt la fièvre, tantôt la migraine. C’est pourquoi la béatitude ne règne pas dans la maison, ni chez moi le calme moral qui m’est particulièrement nécessaire maintenant pour le travail. La fin de l’hiver et le commencement du printemps sont pour moi les moments les plus affairés, et il me faut achever le roman qui m’ennuie. »

Tolstoï qui, depuis quelque temps déjà, s’intéressait passionnément à la musique, eut l’occasion, cette année-là, de faire la connaissance d’un des célèbres musiciens russes, Pierre Ilitch Tchaïkovsky. Les relations qui s’établirent entre eux durèrent peu et n’eurent aucun résultat tangible ; cependant leur histoire n’est pas sans intérêt et nous l’emprunterons au « Journal et correspondance de P. I. Tchaïkovsky » édité par son frère, Modeste.

Dans une lettre de P. I. Tchaïkovsky à Mme Davidov, lettre datée du 28 octobre 1876, nous trouvons :