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la chapelle de Ferdinand Ier et de Maximilien II, et qu’après la mort de ce dernier prince, il alla se fixer à Anvers. On lui doit : Cantiones tum Sacræ tum profanæ quinque, sex et octo vocum recens in lucem editœ. Antv. ex off. Plantiniana, 1579, in 4° obl. C’est son ouvrage le plus important. Des motets de sa composition se trouvent aussi insérés dans le Novus thesaurus musicus, publié par P. Joanelli.

Aug. Vander Meersch.

Fr. Fétis, Biographie générale des Musiciens. — Piron, Levensbeschryvingen.

BROUSTIN (Étienne), écrivain ecclésiastique, né à La Hamaïde (Hainaut), dans la première moitié du XVIe siècle, fit ses études à l’Université de Louvain et fut proclamé bachelier en théologie l’an 1559. Il est surtout connu par l’ouvrage suivant : De quatuor novissimis. Duaci, 1593, in-18, et Louvain, 1598, in-8o. Dans la préface de ce livre, dédie à Louis de Berlaymont, archevêque de Cambrai, il nous apprend qu’étant curé au château de cette ville, il en fut brutalement expulsé, en 1581, à la suite d’une sédition militaire et amené prisonnier, après avoir vu détruire la maison presbyteriale qu’il avait bâtie à grands frais. Relâché moyennant une forte rançon, il obtint la cure de Saint-Géry à Valenciennes, qu’il quitta cinq ans après, avec le consentement de ses chefs, afin d’aller occuper la modeste cure de Mainvaux, près d’Ath, où il trouva enfin le repos nécessaire pour achever le travail qu’il avait commencé à Cambrai sur les Quatre fins de l’homme. Il y intercala plusieurs sermons dans lesquels nous retrouvons beaucoup de citations d’auteurs latins profanes, comme c’était la mode à cette époque. Broustin qui était aussi fort instruit en grec et en hébreu, publia en outre : 1° Oratio de perfecto pastore sive de qualitalibus, conditionibus requisitis, etc. Lovanii, 1608. — 2° De origine et varietate linguarum.

Aug. Vander Meersch.

Foppens, Bibliotheca Belgica, t. II, p. 1106.

BROUTA (Lucien-Adolphe), naquit à Mons le 11 décembre 1800 et mourut à Philippeville, le 6 août 1846. Il fut d’abord, sous le gouvernement hollandais, (1817-1830) employé à l’administration du Waterstaat. Lorsqu’éclata la révolutionde 1830 il renonça, comme tant d’autres, aux fonctions qu’il tenait d’un pouvoir étranger, se mit à la disposition du gouvernement provisoire et entra dans l’armée comme officier du génie; à l’époque de sa mort, il était capitaine de première classe à l’état-major de cette arme. Brouta, qui avait un goût prononcé pour la littérature a laissé quelques productions poétiques qui ont du mérite -. 1° Ode sur l’établissement d’une société nationale de commerce, adressée à S. M. le Roi des Pays-Bas. Mons, Piérart y Peralta, 1824, in-8o, 12 pages. — 2° Épitre à M. De F***** sur les cafés de province. Mons, Piérart, 1827, in-8o, 15 pages. — 3° La Giliade, poème héroï-comique en deux chants (sur Gilles de Chin), par Luc Duroc. Mons, Piérart, 1827, in-4o, 2 pages en 6 colonnes. Brouta a de plus écrit plusieurs articles dans le journal le Dragon l’Écho du Hainaut, et d’autres feuilles locales.

J. Delecourt.

Ad. Mathieu, Biographie montoise.

BROUWER (Jacques), écrivain ecclésiastique, né à Hoogstraeten, vers la fin du XVIe siècle, mort à Anvers le 4 novembre 1637. Jeune encore il entra dans l’ordre de Saint-Dominique, au couvent d’Anvers, où il fit sa profession. Envoyé ensuite à Douai en qualité de préfet des études des religieux de son ordre, il se prépara à l’épreuve du doctorat en théologie, et fut promu solennellement le 14 juillet 1620. Trois années plus tard, la Propagande le nomma commissaire des missions apostoliques du Danemark, et le chargea de faire la visite de ce pays. En 1626, il remplissait, à Louvain, les fonctions de préfet des études au couvent de son ordre, et, en 1631, le chapitre des Dominicains tenu à Douai lui confia l’inspection des missions de la Hollande; enfin, au moment de sa mort, arrivée en 1637, il était définiteur du chapitre provincial et prieur du couvent d’Anvers. Nous avons de lui l’ouvrage suivant : Clavis apostolica seu demonstratio theologica, qua lucide ac solide concluditur fide divina credendum