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permanente, enfin de bourgmestre qu’il conserva jusqu’à la révolution de 1830. Ce fut en reconnaissance de ses services que le roi des Pays-Bas lui conféra, en 1843, le grade de commandeur du Lion néerlandais, ordre dont il était déjà chevalier depuis 1828.

Général Guillaume.

Documents de famille.

CATERUS (Jacques), poëte, né à Anvers, en 1593, mort en 1657. Voir De Cater (Jacques).

CATHEM (Guillaume DE), chroniqueur, né à Bruxelles. XIVe-XVe siècles. Voir Guillaume de Cathem.

CATIVULCUS, CATIVOLCUS ou CATIVOLVUS, fut l’un des rois des Éburons qui, l’an 54, avant Jésus-Christ, tentèrent d’affranchir la Gaule Belgique de la domination romaine. Le rôle qu’il joua à cette occasion, et qui est le seul que l’histoire lui attribue, se trouve décrit dans la biographie de son collègue Ambiorix. (Voir ce mot).

J.-J. Thonissen.

Autorités citées sous la Biographie d’Ambiorix.

CATULLE (André), écrivain latin, chanoine de la cathédrale de Tournai, né vers 1586, à Néchin, dans le Tournésis ; il termina ses premières études à Tournai, au collége de Saint-Paul. Il fit un long séjour à l’Université de Louvain ; en même temps qu’il enseignait la rhétorique au collège de Vaulx, il avait obtenu le titre de licencié ès droits ; quoiqu’on l’ait appelé docteur, on ne trouve pas son nom dans la liste des doctores U. J. au chap. X des Fasti academici de Valère André. Il avait brillé dans ses leçons d’humanités et y avait déployé beaucoup d’éloquence, nous dit-on, quand son talent de jurisconsulte le fit appeler, le 2 décembre 1620, au chapitre de la cathédrale de Tournai : en qualité d’official, puis d’archidiacre et de vicaire général du diocèse, il fut chargé d’affaires litigieuses d’assez grande importance. Presque octogénaire, il fut autorisé, en 1667, à échanger son canonicat de Tournai avec Jacques Thienpont, contre la charge de prévôt à la collégiale Saint-Hermès, de Renaix. Il mourut le 27 septembre 1667. Grâce aux recherches bibliographiques de feu F. Lecouvet, on sait que Catulle avait cultivé la poésie latine dans sa jeunesse, et qu’il avait le droit d’être appelé par ses contemporains Catullius, plutôt que Catullus, nom du poëte romain ; on sait aussi qu’il s’était livré à des travaux d’érudition en dehors des devoirs de sa dignité ecclésiastique. Plusieurs de ses poèmes latins ont été imprimés à Louvain et à Tournai : ils traitent pour la plupart des sujets pieux, tels que les douleurs et les joies de Marie, mais avec une profusion extraordinaire d’allusions et de traits mythologiques se conciliant fort mal avec les mystères chrétiens. Le morceau de poésie le plus curieux qui nous soit venu de lui est un drame allégorique qu’il fit représenter en 1613, à Louvain, dans le collége auquel il était attaché, et imprimé l’année suivante : Scholæ Vaulxianæ Prometheus sive de origine scientiarum drama. Lovanii, typis Philippi Dormalii, 1614. (Volume très-rare, de 56 pages non chiffrées, petit in-4o, de l’imprimerie de Ph. Van Dormael). Ce drame, dont la mise en scène repose sur la fable connue de Prométhée, bienfaiteur des hommes, révélateur des sciences et des arts, est au fond une requête ; c’est le canevas d’un plaidoyer adressé aux magistrats de Louvain en faveur du Collegium Vaulxianum seu Gandense, établi peu auparavant pour l’enseignement des humanités, mais possédant de minces ressources. Le poème dramatique en trois actes, écrit par Catulle dans le goût de l’époque, avec les ressources et les afféteries de la versification latine, renferme des détails fort instructifs sur l’état des études et sur le rôle de plusieurs hommes restés célèbres : sous des formes allégoriques, on y voit la lutte des intérêts bien distincts des facultés de l’ancienne Alma Mater et on y découvre la situation précaire des quelques établissements destinés à continuer les traditions littéraires du XVIe siècle et à maintenir l’influence des langues et des lettres classiques dans l’éducation. Des écrits d’André Catulle en prose, le plus important est sa monographie sur l’histoire de la ville et de l’Église de Tournai, dédiée au prince Léopold Guillaume, archiduc d’Autriche :