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gloire de donner pendant cinq années des leçons à Roger Van der Weyden, tournaisien comme son maître et dont le vrai nom était De la Pasture.

Ad. Siret.

CAMPION (Pierre-Louis), philologue, né à Mons, le 20 janvier 1795, mort le 26 décembre 1843. Il fut membre de la société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut et instituteur primaire communal de sa ville natale. On lui doit divers ouvrages destinés à l’instruction publique, qui tous furent bien accueillis et dont l’un (Exercices cartographiques avec le corrigé. Mons, 1827) a même eu jusqu’à 17 ou 18 éditions. On trouvera les tittes de ses publications dans la Biographie montoise, publiée par M. Ad. Mathieu, page 287.

Aug. Vander Meersch.

CAMPO (François DE), évêque d’Anvers, écrivain, né à Zonhove (Limbourg). XVIe siècle. Voir Vandevelde (François).

CAMPO (Heimeric DE), théologien, né à Son (ancien Brabant). XVe siècle. Voir Heimeric de Campo.

CANALIS (François), compositeur belge du XVIe siècle, organiste de l’église de Saint-Jean l’Evangeliste, à Brescia. On lui doit : I. Recueil de messes, introits et motets à quatre voix. Brescia, 1588. — II. Sacræ cantationes sex vocum, liber primus. Venise, 1603, in-4o.

Aug. Vander Meersch.

Nouvelle biographie générale, publiée par Didot. — Fétis, Biographie universelle des Musiciens, 2me édition.

CANDIDO (Pierre), peintre, sculpteur, architecte, né à Bruges, xvi-xviie siècles. Voir De Witte (Pierre).

CANIS (Corneille), compositeur, né à Gand en 1560. Voir De Hondt (Corneille).

CANISIUS (Liévin), canoniste, théologien, né à Gand, mort en 1650. Voir De Hondt (Liévin).

CANJUWEL (Benoît), écrivain ecclésiastique, né à Anvers, vers 1607, mort le 3 août 1683. Entré à l’âge de vingt-et-un ans dans l’ordre de Saint-Dominique, ses supérieurs l’envoyèrent, après son noviciat, faire ses études de philosophie et de théologie à Séville. De retour dans sa province, il fut chargé de régenter les humanités au collége de Lierre. Il s’adonna ensuite à la prédication; et il devait avoir un certain talent oratoire, car il prêcha au moins seize carêmes dans différentes villes flamandes. Il mourut dans son couvent à Anvers, âgé de soixante-quinze ans, après avoir publié : Courte méthode pour l’oraison mentale, avec une pratique pour la confession. Anvers, in-16. Ce petit ouvrage eut de la vogue; on en connaît au moins quatre éditions.

Aug. Vander Meersch.

Paquot, Mémoires littéraires, tome VI, p. 13. — Quétif, Scriptores ordinis prædicatorum, tome 2, p. 698.

CANNAERT (Joseph-Bernard), jurisconsulte, né à Gand le 15 février 1768, y décédé le 17 novembre 1848. Il occupan successivement les places de secrétaire de la ville de Gand, de procureur du roi et de conseiller à la Cour de cassation de Bruxelles. Il est l’auteur d’un ouvrage important sur l’ancien droit criminel de Belgique, dont il existe trois éditions; deux furent publiées à Bruxelles en 1826 et 1829; la troisième, la meilleure et la plus complète, à Gand, en 1835 sous ce titre : Bydragen tot de kennis van het oude straf-recht in Vlaenderen, verrijkt met vele tôt dusverre onuitgegevene stukken, door J. B. Cannaert, oud-raedsheer by het Hoog-Gerechtshof te Brussel. Derde vermeerderde uitgave. Gent, by F. en E. Gyselinck, 1835. In-8°, pages X-538.

Au commencement de l’ouvrage, l’auteur jette un coup d’œil rapide sur le droit germanique au moyen âge, et y joint des documents curieux sur les amendes honorables et les pèlerinages. Puis il traite plus au long des procès contre les hérétiques et surtout de ceux contre les sorcières aux xvie et xviie siècles. Ce travail est enrichi de pièces authentiques, jugements et autres, qui en rendent la valeur plus grande et en augmentent l’intérêt. En 1847, il fit paraître un abrégé de cet ouvrage en français, ayant pour titre : Olim. Procès des sorcières en Belgique, sous Philippe II et le gouvernement des archiducs, tirés d’actes judiciaires et de documents inédits. Gand, 1847. In-8°, pages xviii-156.

M. Cannaert écrivit encore les ou-