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une vie simple et frugale, il maintenait par ses exemples, autant que par ses paroles, la concorde parmi ses administrés. Aussi fut-il universellement regretté et un monument fut construit, pour perpétuer sa mémoire, dans l’ancienne cathédrale de Saint-Donat ; mais la vieille basilique étant tombée sous le marteau révolutionnaire, ce mausolée fut démoli. Plus tard, cependant, on parvint à en restaurer les parties principales et on le voit aujourd’hui dans la nouvelle cathédrale de Saint-Sauveur.

J.-J. De Smet.

Nècrologie latine du vicariat. Histoire des évêques de Bruges, p. 76.

CALBERG (G. F. VAN), poëte flamand ; il était curé à Becelare, village près d’Ypres, lorsqu’il publia, en 1809, une série de poèmes sur les sept péchés capitaux, sous le titre collectif : De Zeven Hoofd-Zonden. Bezonderlyk vertoont in den hedendaegschen handel van alle staeten van menschen en in Rym-digt gestelt tot vermaek en onderrigtinge van alle christene menschen. Ypres, Walwein, in-8o. Van Calberg, doué de verve, mêle sans effort le sérieux au plaisant et vise à imiter Cats dans sa simplicité naturelle. Il a pourtant le défaut de négliger les règles du rhythme. Il était encore jeune quand il commença son travail, comme l’indique le début de l’ouvrage :

Wie zal myn jonge pen op heden komen dryven
Om ’t leven van den mensch g’heel klaer en wel te schryven ?

Quelques-uns de ces poèmes ont, paraît-il, été publiés séparément.

F. Snellaert.

CALCIFICIS (Ger.), écrivain ecclésiastique, né à Hamont. XVIe siècle. Voir Kalckbrenner (Ger.).

CALDEBRENNER (Pierre), médecin, né probablement à Maestricht, mort dans cette même ville, le 8 août 1504.

Il paraît avoir joui d’une grande réputation, si l’on en juge par l’estime dont l’honora l’empereur Sigismond, qui se l’attacha en qualité de médecin et qui le récompensa en l’anoblissant et en le comblant de faveurs. Il n’était pas moins bien vu du chapitre de Notre-Dame de Maestricht, dont il faisait partie et dont il fut élu doyen en 1492. Son corps fut inhumé dans cette église et un mausolée consistant en une plaque de marbre, bordée d’un cadre sculpté, y fut érigé à sa mémoire.

L’inscription de ce mausolée, qui existe encore, le mentionne non-seulement comme savant médecin, mais encore comme un éloquent défenseur de la foi et comme un homme de mœurs irréprochables.

L. de Koninck.

U. Capitaine, Bull. de l’inst. archéol. liégeois, t. III, p. 75.

CALENTYN (Pierre), écrivain ecclésiastique, vivait au XVIe siècle. Originaire de la ville ou des environs de Louvain, il fit ses études à l’Université de l’ancienne capitale du Brabant, et y prit le grade de maître ès-arts. Plus tard il fut nommé chapelain du béguinage de sa ville natale. Il occupa cette position jusqu’au moment de sa mort, dont la date exacte nous est inconnue, mais qui pourrait être fixée approximativement vers l’année 1570. On sait, par le témoignage de Paquot, qu’il fit son testament le 26 octobre 1563.

Calentyn cultiva avec succès la langue flamande, qui était sa langue maternelle. Il a publié les ouvrages suivants : 1° Een boecxken van dickmael thoochweerdighe Sacrement te nutten ghemaeckt by den weerdighen heere Christoffel Madridium…. nu overgheset wt den latyne by M. Peeter Calentyn. Loeven, by Peeter Zangre, 1560 ; vol. in-12, de 62 feuillets. Réimprimé à Louvain en 1565, chez Roger Velpius. — 2° Een devote maniere om gheestelycke Pelgrimagie te trecken tot den heylighen lande, enz…. ghemaeckt by wylen heer Jan Pascha,…. ende int licht gebrocht door M. Peeter Calentyn. Loven, Hieronymus Welle, 1562 ; vol. in-12 de 162 feuillets. Réimprimé à Gand avec un grand nombre de gravures sur bois, par Corneille Van der Meenen, 1612 ; vol. petit in-12 de 114 feuillets. Ce pèlerinage n’est pas une relation d’un voyage en Terre-Sainte, mais une fiction poétique destinée à aider le fidèle dans la méditation de la passion du Sauveur. — 3° Den Cruysganck tot den bergh Calvarien wtgegheven by heer Pieter Calentyn. Tot Loven, Hie-