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1806, il fut transféré en Pologne d’où il parvint à s’évader. A Vienne, où il se rendit, il fut, pendant près de deux ans, employé comme secrétaire du colonel d’état-major de La Roche. Il rentra alors au service dans les lanciers de la garde impériale (1810), passa maréchal des logis dans le troisième régiment (1812), puis maréchal des logis chef dans le premier régiment de la même arme. Buzen obtint le brevet de lieutenant dans le septième régiment de lanciers et assista à la bataille de Leipzig. Admis, à la chute de l’empire, dans le huitième régiment de hussards des Pays-Bas (2 décembre 1814), il fut nommé capitaine (1815), et bientôt après, attaché en qualité d’aide-de-camp au général baron Duvivier; il resta dans cette position jusqu’en 1830. Lors de la révolution de la Belgique, Buzen se dévoua complètement à la cause de l’indépendance nationale et fut nommé lieutenant colonel commandant supérieur de Mons dès le 29 septembre 1830. Bientôt après, le 25 novembre, il fut appelé au commandement provincial du grand-duché de Luxembourg; l’année suivante, il passa au commandement de la province d’Anvers et fut revêtu du commandement supérieur de cette forteresse, mise en état de siége (23 octobre). Par son énergie et par sa prudence, le colonel Buzen rendit de grands services dans l’exercice de ce commandement important et sut prèserver la ville des désastres dont elle était menacée par la présence des troupes hollandaises dans la citadelle. Il obtint le grade de général le 7 janvier 1833, passa, l’année suivante, au gouvernement de la capitale et de la province du Brabant, puis enfin fut appelé dans les conseils du roi en avril 1840. Le général Buzen dirigea l’administration de la guerre pendant deux années avec une grande intégrité. Poursuivi par la malveillance et l’envie de quelques ennemis, il se laissa aller à un acte de désespoir qui mit fin à ses jours. Il était officier de l’ordre de Léopold, et avait été élu membre de la Chambre de représentants, en 1842, par l’arrondissement de Louvain.

Général Guillaume.

Archives de la guerre. — Papiers de famille.

BYL (Édouard) ou BILIUS, poëte flamand, né à Anvers en 1605, mort dans la même ville, le 5 avril 1669. Entré, à l’âge de vingt ans, dans l’ordre de Saint-Dominique au couvent de sa ville natale, il fit sa profession solennelle le 21 septembre 1626, et remplit, pendant plusieurs années, l’office de directeur du chœur. Byl cultiva, non sans quelques succès, la littérature et la poésie flamandes. On lui doit les ouvrages suivantes :

Legende der levens ende gedenckweerdige daeden van de voornaemste heylighe, salige ende lofweerdighe maeghden ende weduwen, susters van de derde orden der penitentie van den H. Dominicus. Antwerpen, Cornelius Woons, 1661; vol. in-4o de 476 pages. — 2° Blyde boodschap van den engel Gabriel ghedaen aen Maria, poetischer wyse beschreven. Antwerpen, 1662; vol. in-8o. — 3° Paquot et Quétif attribuent à Bilius un poëme flamand sur la Nativité de Notre-Seigneur, imprimé à Anvers, en 1668, chez Jacques Mesens; vol. in-12. — 4° Bilius traduisit du latin en flamand l’ouvrage du P. Choquet, intitulé : Viscera materna Deiparæ in ordinem Prædicatorum. Cette traduction parut à Louvain, en 1638, chez Evrard De Witte; vol. in-12.

E.-H.-J. Reusens.

De Jonghe, Belgium Dominicanum, p. 240. — Quétif et Echard, Srriptores ordinis Prædicatorum, II, p. 628. — Goyers, Supplementum Bibliothecæ Belgicæ (Ms. n° 17607 de la Bibliothèque royale). — Paquot, Mémoires, éd. in-fol, II, p. 126.

BYL (Jean), écrivain ecclésiastique, né à Louvain, vers la fin du XVe siècle, mort en 1540. Voir Bylkens (Jean).

BYLKENS (Jean), franciscain, né à Louvain, vers la fin du XVe siècle, décédé à Malines le 2 novembre 1540. Il remplit successivement dans divers couvents la charge de gardien, et il fut nommé, à unanimité des suffrages, premier provincial de la Basse-Allemagne, lorsqu’en 1529 cette province fut séparée de celle de Cologne, au chapitre célébré à Dorstren ou Durstum. Il a composé deux excellents opuscules; l’un intitule : De curis et anxietatibus guardianorum, où il expose les soucis et les causes d’inquiétudes propres aux supérieurs religieux; l’autre : De ruina observantiæ, traite du relâchement dans l’observance religieuse. Les manuscrits de ces opuscules étaient