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et, deux années plus tard, d’un canonicat gradué dans la même cathédrale. Le 23 mars 1668, on lui conféra aussi la dignité de pénitencier du chapitre, dignité qu’il conserva jusqu’à la fin de sa vie. On a de lui : 1o Instructio ad tyronem theologum de methodo théologica octo regulis perstricta. Gandavi, apud Franciscum d’Ercle, 1672 ; vol. in-12 de 34 pages ; réimprimé in-4o sans indication de lieu d’impression ni d’imprimeur ; 13 pages. Cet opuscule, écrit sous l’influence des principes du jansénisme, suscita de grands embarras à son auteur, ainsi qu’à Ignace Gillemans, archiprêtre et censeur de livres, qui l’avait approuvé. L’évêque de Gand, Eugène-Albert D’Allamont, déclara, le 29 avril 1672, qu’en vertu de la Constitution d’Alexandre VII du 8 décembre 1661, l’auteur et le censeur avaient encouru la suspense de leur juridiction. Ils appelèrent de la sentence de l’évêque le 4 mai suivant. Le 14 juin, celui-ci porta un nouveau décret, dans lequel il flétrissait l’ouvrage de Van Buscum non-seulement pour les raisons exprimées dans le décret précédent, mais aussi parce qu’il contenait des propositions scandaleuses et pernicieuses ; il fit publier peu de temps après une défense de sa procédure, due à la plume d’un savant professeur de Louvain, Nicolas Du Bois. Cette défense est intitulée : Justificatio processus Illust. ac Reverendissimi Domini Eugenii Alberti Gandensis episcopi in causa dominorum Ignatii Gillemans et Petri van Buscum, canonicorum et respective archipresbyteri et pænitentiarii ecclesiæ Gandensis ; vol. in-4o de 54 pages. Les chanoines firent paraître de leur côté une apologie sous le titre de : Motivum juris pro RR. admodum dominis Ignatio Gillemans et Petro van Buscum, S. T. LL., appellantibus in causa pendente coram illust. ac reverend. D. episcopo Brugensi, vol. in-4o de 54 pages. Il parut encore en faveur des chanoines une brochure intitulée : Perspicua ac brevis defensio reverend. admodum dominorum Ignatii Gillemans et Petri van Buscum… adversus justificationem processus illustr. ac reverend. D, Eugenii Alberti Gandensis episcopi per A. A. A., theologum Aleteopolitanum ; vol. in-4o de 7 pages. La mort de l’évêque de Gand, arrivée le 28 août 1673, assoupit la controverse en Belgique. Le 19 juin 1674, l’ouvrage de Van Buscum fut mis à l’index par la Cour de Rome avec les deux suivants, qui renferment la défense du premier. — 2. Defensio Petri van Buscum S. T. L… adversus ea quæ P. Ægidius Estrix, Societate Jesu, Theologiæ Lovanii Professor, in libro a se edito Diatriba theologica, opponit Instructioni ad Tyronem Theologum. Gandavi, apud Franciscum d’Ercle, 1672 ; vol. in-12 de 61 pages. — 3. Instructio ad tyronem theologum de methodo theologica octo regulis perstricta ab insulsis Jesuitæ Estrix cavillis vindicata. Gandavi, apud Franciscum d’Ercle, 1672 ; vol. in-12. Réimprimé in-4o, sans indication de lieu d’impression, ni d’imprimeur ; 29 pages.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires littéraires, manuscrit de la Bibliothèque royale, no 17633. — Goyers, Supplementum ad Bibliothecam Belgicam Joannis Francisci Foppens, manuscrit de la Bibliothèque royale, no 17607. — Hellin, Histoire chronologique de Saint-Bavon, passim.

BUSENNIUS (Antoine), médecin du XVIe siècle, né à Bréda, sous le règne de Charles-Quint. Après avoir étudié les langues anciennes, il se rendit à Louvain pour s’y adonner à l’étude des sciences médicales. Il y prit le grade de licencié et se distingua de manière à appeler sur lui l’attention de l’autorité académique. Celle-ci le chargea, en 1548, de donner un cours de médecine ; il expliqua à son auditoire les traités de Galien : de temperamentis et s’en acquitta de telle sorte que ses auditeurs le supplièrent de leur expliquer encore le livre de inæquali temperie du même auteur. Busennius se rendit à leurs voeux. Il ne put toutefois pas achever son cours parce qu’en 1550 il alla s’établir à Anvers. Le magistrat de la métropole commerciale de Belgique lui confia immédiatement les fonctions importantes de médecin pensionnaire de la cité. Busennius publia en 1553, à Anvers, des commentaires sur le traité du médecin de Pergame, intitulé : de inæquali temperie, in-12, qu’il dédia à Pierre Balsanus, docteur en droit. Dans la préface, l’auteur prouve la supériorité de la médecine grecque sur celle des Arabes et des