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tio non uno metri genere delineata, etc. Lovanii, 1684; vol. in-12 de 63 pages. Ce volume n’est qu’un extrait de l’ouvrage précédent. L’auteur y a ajouté une série d’épigrammes latines sous le titre de : Patientissimis in album arthriticorum conscriptis fratribus, eorumque, in patientiæ exemplis præbendis, fortissimis ac jucundissimis coryphæis, fortitudinem et hilaritatem in tolerando precatus, ejusdem sodalitii sub invocatione sanctorum tutelarium juliani, Gaudentii et Hilarii, ultra annos triginta, non tamen continuos, uno alteroque, imo et tertio, interdum feriatus confrater, ne in tam egregia congregatione siutius asymbolus compareat, inter remissiones et ferias infirmitatis; dum uti Damasus (anagr. Ad musas) subinde diverteret, tædiosi temporis fallendi gratia, effusa, vel confusa potius, pœmatia hæc, arthritidis lavamenta, L. M. D. D. Guilielmus Burius. Ces vers, composés par l’auteur pendant qu’il souffrait de la goutten et qui occupent dix pages du volume, ne sont pas sans mérite, ils montrent que Burius avait un caractère enjoué. — 9° Beschryving van den boeren krygh gheschiedt omtrent de capelle van Bruynen Cruysse, op den 3 maert MDCXLVIII tusschen den Baron de Clinchamps, colonel van een regiment Loreynsche voetgangers ende tusschen een groot getal boeren van Sinte-Catlyne-Waver ende andere omliggende parochien, aengeleyt door Jan Cadodder, door G. D. B. Tot Mechelen, by Hendrick Jaye, 1648; vol. in-12. — Burius a encore composé plusieurs petits poëmes, destinés à être placés, selon la mode du temps, en tête d’ouvrages publiés par des amis. La troisième édition du Legatus de Frédéic de Marselaer contient une de ces pièces. Il composa également sa propre épitaphe; elle commence par un chronogramme. La voici :

gVILIeLMUs De bVrI.

NATUS EO, NUMERUS QUEM NOMINIS INDICAT, ANNO
BRUXELLIS DECIMA SEXTA LUCENTE DECEMBRIS
AD ANNO MDCXLV PRESBYTER ET CANONICUS
FUND. ZELL. ECCL. METROP. MECHL.
A SEDE APOSTOLICA PROVISUS,
ADDICTUS STUDIO GRÆCO PARITERQUE LATINO.
MODICO SUO SACERDOTIO CONTENIUS
VIXIT USQUE AD ANNUM MDCC.
QUI LEGIS HAEC, PROPERANS, NON SIT TIBI DICERE LOMGUM:

MORTUUS IN SANCTA PACE QUIESCAT. AMEN.
E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires, éd. in-fol. II, p. 452. — Supplementum ad bibliothecam Belgicam. J.-F. Foppens, manuscrit de la Bibliothèque royale, n° 17607.

BUSBECQ (Ogier-Ghislain DE), diplomate, archéologue, naturaliste, écrivain, né en 1522 à Commines[1], village de la châtellenie d’Ypres, aujourd’hui arrondissement de Lille, mort au château de Maillot, à Saint-Germain, près de Rouen, le 28 octobre 1592. Il était fils naturel de Georges-Ghislain, écuyer, seigneur de Busbecq, et de Catherine Hespel. Son père, lui trouvant d’heureuses dispositions, l’envoya de bonne heure à l’université de Louvain; il y fit des études brillantes. Il alla fréquenter ensuite plusieurs des universités de France et d’Italie. Au mois d’avril 1540, Charles-Quint, sur une requête où le jeune Busbecq lui exposait qu’il avait « volonté et bonne affection de bien faire, vivre et demeurer sous son obéissance, si son plaisir étoit de, sur le défaut de sa nativité, lui impartir sa grâce, » lui accorda des lettres de légitimation. On ignore ce qu’il fit pendant les années qui suivirent, mais on peut supposer qu’il les employa à perfectionner et étendre ses connaissances, à voyager, à se mettre en rapport avec les hommes distingués de son temps. En 1554, pour la première fois, nous le voyons paraître sur la scène politique; il accompagna en Angleterre don Pedro Lasso de Castille, que le roi des Romains, Ferdinand, y envoyait en ambassade, pour complimenter la reine Marie Tudor et le prince d’Espagne, Philippe, sur leur mariage. A l’issue de ce voyage, il revint dans sa famille. Le 3 novembre, il reçut à Lille une dépêche du roi Ferdinand qui l’appelait à sa cour. Il partit le même jour, prenant son chemin par Busbecq, pour voir son père et quelques-uns de ses amis. Arrivé à Bruxelles, il y trouva don Pedro Lasso, qui lui montra des ordres du roi d’après lesquels il devait lui faire tenir des chevaux prêts afin qu’il se rendît en toute diligence à Vienne. Il se mit incontinent

  1. Sur le lieu et la date de la naissance de Busbecq nous nous conformons à ce que rapportent tous les biographes, sans avoir eu le moyen d’en vérifier l’exactitude.