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BRAUWER (Adrien DE), peintre, graveur, ne à Audenarde. XVIIe siècle. Voir De Brauwer (Adrien).

BRAYE (Guy DE), ministre réformé, né à Mons. XVIe siècle. Voir Bres (Guy de).

BRAYE (Roger DE), poëte, né à Courtrai. xvie et xviie siècles. Voir De Braye (Roger).

BRECHT (Liévin VAN), BRECHTUS ou BRECHTANUS, poëte latin, né à Anvers en 1515, mort à Malines le 19 septembre 1558. Après avoir fait ses humanités au collégee du Faucon, à Louvain, il entra dans l’ordre de Saint-François, prononça ses voeux au couvent des Récollets de cette ville et mourut gardien du couvent de son ordre à Malines. Il se consacra particulièrement à l’éloquence de la chaire et s’adonna aussi, de bonne heure, à la poésie latine; mais il ne s’y distingua que médiocrement. Il acquit cependant une certaine réputation par une tragédie en vers intitulée : Euripus tragædia Christiana, qui eut deux éditions, successivement publiées à Louvain, en 1549 et 1556. Il l’a fait représenter au collége du Faucon, et la dédia à Georges d’Autriche, évêque de Liége. On lui doit encore l’ouvrage intitulé : Sylva piorum carminum. Lovanii, 1555, in-8o, 361 pp. Il édita, en outre, quelques ouvrages religieux qu’il enrichit de ses vers. Paquot en donne la nomenclature exacte.

Bon de Saint-Genois.

Delvenne, Biographie des Pays-Bas. — Foppens, Bibliotheca Belgica, t. II, p. 790. — Hoffman-Peerlkamp, De poetis latinis pp. 60-61. — Paquot, Mémoires, t. XI, 403-404.

BREDA (Corneille DE), polygraphe, né à Bruxelles en 1588, mort en 1620. Il était fils de Philippe de Breda et d’Élisabeth De Bloyere. A l’âge de seize ans il hérita, par la mort de son père, d’un manoir situé à Uccle, appelé t’Hof ten Hane; il en opéra le relief, par-devant la cour féodale de Brabant, le 28 septembre 1604. Il acheva ses études à l’Université de Louvain, où il suivit assidûment les cours que donnait Ericius Puteanus. Il lut, avec l’ardeur naturelle à la jeunesse, tout ce qui concernait les antiquités grecques et romaines, et, afin de mieux les connaître, il entreprit le voyage d’Italie. C’est à cette époque qu’il écrivit, en forme de dialogue, et publia à Venise, un petit volume intitulé : Cymba sive de horâ vescendi; plus tard, il essaya d’élucider les anciens usages religieux de la Germanie dans son Errores per Germaniam (Louvain, Havius(?), 1613, in-4o). Corneille de Breda se trouvait dans l’armée à la tête de laquelle l’empereur d’Autriche Ferdinand II combattait les Bohèmes révoltés, lorsqu’il mourut, à Krems, l’an 1620, en laissant la réputation d’un homme doux, modeste, intelligent, d’un travailleur infatigable. Comme il n’avait pas d’enfants, ses biens échurent à sa mère, qui fit le relief de l’Hof ten Hane, le 9 février 1621.

Alph. Wauters.

Valerius Andreas, Biblioth. Belgica, p. 144. — Foppens, Biblioth. Belgica, t. I, p. 194. - Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. III, p. 647.

BREDAEL, (Pierre VAN), le vieux, peintre de paysage, naquit à Anvers, en 1630; il fut probablement élève de son père ou du moins de celui habituellement désigné comme tel, qui portait le prénom de Guillaume et qui fut reçu franc-maître de Saint-Luc en 1638. Ce dernier devait avoir connu Jean Breughel de Velours, dont le succès fut si grand et dont l’école subsista si longtemps; il transmit probablement à son fils les traditions de Breughel qui se perpétuèrent dans la famille. On ne sait donc point d’une façon certaine de qui Pierre reçut des leçons. A vingt ans, en 1650, il fut à son tour inscrit comme maître dans la corporation. Mais le jeune artiste avait le goût des voyages et ce fut vers l’Espagne qu’il dirigea ses pas; il y fut bien accueilli à la cour et ses œuvres y obtinrent beaucoup de succès. Alla-t-il en Italie, et ce voyage précéda-t-il ou suivit-il celui d’Espagne? Ce sont des questions restées jusqu’à présent sans réponse. On peut cependant conjecturer qu’il vit les sites variés et charmants de l’Italie, car il les reproduisit si souvent dans ses toiles avec l’accompagnement obligé des cirques, fontaines et autres architectures connues sous le nom de Fabriques; or cette reproduction porte si