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Hendrik Verduyn... 5e druk vermeerdert met het eeuwig edit van 10 juillet 1628 (en 93 articles, sur la répression des crimes et délits)... ook vermeerdert door C.-F. Bosschaert, raedt en assesseur van S. M. en amman provisionnel der stadt Brussel, 1720, 1 vol. in-8o. C’est un bon recueil des dispositions usuelles sur la justice criminelle et un bon commentaire du célèbre Code criminel de 1570, qui resta en vigueur en Belgique jusqu’à la chute de l’ancien régime.

Il avait épousé Isabelle Vankessel, fille d’un bourgmestre d’Anvers. Son fils, Jacques-Corneille-François, devint également conseiller assesseur du drossard de Brabant. De la même famille est issu 1° Maximilien Bosschaert, seigneur d’Upsal, dont le père pratiquait le droit à Louvain et qui mourut le 6 août 1751, à Bruxelles, comme conseiller au Conseil de Brabant; 2° Pierre-Willebrord Bosschaert décédé le 19 janvier 1689, et qui fut avocat postulant près le Conseil de Brabant.

Britz.

Théâtre sacré du Brabant, 2 D, 286; Mss. 9937, p. 391. — Goethals, Dictionn. généal. vol. I, v° Bosschaert.

BOSSCHAERT (G.-J.-J.), peintre et administrateur, né à Bruxelles en 1757, mort en la même ville en 1815. Encore adolescent, il entra à l’atelier d’André Lens et y acquit assez d’habileté pour exécuter de bonnes copies d’après Rubens; mais son contact avec un maître aussi instruit lui valut d’autres avantages; il eut pour effet de développer son goût, de l’initier aux beautés des différentes écoles, de lui faire acquérir les connaissances multiples d’un judicieux collectionneur, connaissances qu’il mit au service de sa ville natale, et qui ont mérité à son nom une honorable notoriété. Issu d’une famille aisée, qui le mit à même d’achever ses études, Bosschaert obtint le diplôme de licencié en droit et fut attaché, en qualité de secrétaire, au comte de Cobenzl, qui remplissait à Bruxelles les fonctions de ministre plénipotentiaire. Il parcourut la France, l’Angleterre, l’Allemagne, avec ce célèbre homme d’État et renonça, lors du décès de celui-ci, à s’occuper des affaires publiques pour se livrer exclusivement au penchant qui l’entraînait vers l’étude des beaux-arts. Il visita, à cet effet, les principaux musées de l’Italie, devint fort expert et fit si bien reconnaître sa compétence en peinture qu’il fut chargé, dès 1782, par le surintendant des bâtiments en France, M. d’Angevillers, d’acquérir à Munich les tableaux destinés à enrichir la galerie de Versailles. Le gouvernement autrichien, qui dominait alors en Belgique, le chargea bientôt d’une mission plus délicate encore : celle d’examiner, de classer, de trier les tableaux enlevés aux couvents, dont la suppression venait d’être ordonnée par Joseph II. Les plus mauvais de ces tableaux devaient, d’après son appréciation, être vendus, les meilleurs entrer dans les collections de l’État.

Cette classification, consciencieusement exécutée, eut pour résultat d’enrichir le Musée de Vienne aux dépens de la Belgique. Une seconde et plus déplorable exportation de chefs-d’œuvre ne tarda pas à avoir lieu en 1792, lorsque les armées françaises, sous le commandement de Dumouriez, envahirent nos contrées. Malgré ces rapines, il restait encore à Bruxelles un nombre considérable de tableaux et leur entassement, dans les locaux de la Cour des Comptes et dans ceux de l’Orangerie était même tel qu’il devait suggérer l’idée de choisir ceux qui pouvaient convenablement figurer dans un musée.

Bosschaert eut l’initiative de ce projet et, grâce à une rare tenacité, il lui fut aussi réservé de le réaliser. Il nous apprend par une note conservée aux archives communales et reproduite par M. Édouard Fétis, dans l’excellente Notice historique placée en tête du Catalogue du Musée royal de Belgique, que l’administration s’occupa, dès l’an iv (1795), de faire rassembler les tableaux restants des maisons religieuses supprimées, « afin de procurer aux amis des arts un faible dédommagement des pertes que l’enlèvement des objets les plus précieux avait fait subir à la Belgique. » Un jury fut nommé pour seconder Bosschaert dans ce travail, qui aboutit à réunir une centaine de ta-