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Bonfrerii Societatis Jesu. Parisiis apud Cramoisy, 1631. In-folio de 251 pages avec carte. Chaque page est divisée en quatre colonnes : la première contient la version d’Eusèbe par saint Jérôme; la seconde, les remarques et additions de Bonfrère; la troisième, le texte grec d’Eusèbe retrouvé par Bonfrère dans un manuscrit de la Bibliothèque royale de Paris et publié pour la première fois; la quatrième, la version latine du texte grec. A la fin de l’Onomasticon on trouve quelques observations sur la description de la terre sainte d’Adrichomius avec une carte géographique rédigée avec beaucoup de soin par Bonfrère. Les observations ont été reproduites dans le tome Ier de la Polyglotte de Walton. L’Onomasticon a été réédité à Amsterdam en 1707, par Leclerc, qui a joint ses recherches à celles de Bonfrère. — 3° Il nous reste deux pièces de poésies de Bonfrère : l’une à la tête du traité de Lessius, De justitia et jure; l’autre au-devant de celui de Viringus, De jejunio et abstinentia, si, toutefois, c’est Bonfrère, comme le pense Paquot, qui est désigné au bas de cette dernière pièce sous le nom grécisé de Jacobus Caladelphus S.-J. Foppens mentionne une nouvelle édition des œuvres de Bonfrère faite à Lyon, 1736.

T.-J. Lamy.

Préfaces des ouvrages de Bonfrère. — Alegambe, Bibliotheca Scriptorum S. J., Antverp., 1643, p. 194. — Paquot, Mémoires litt., éd. in-fol., t. II, pp. 449-452. — Aug. et Al. De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Comp. de Jésus, t. I, pp. 105-106.

BONHOMIUS (Pierre), compositeur de musique, né dans la deuxième partie du XVIe siècle. Bonhomius, que la Biographie liégeoise de M. Becdelièvre de Hamal et la Biographie universelle des musiciens de M. Fr. Fétis disent avoir occupé une prébende canoniale à l’église collégiale de Sainte-Croix, à Liége, au commencement du XVIIe siècle, peut être considéré comme étant, probablement, originaire de la principauté liégeoise. Des morceaux de musique qu’il a composés, on ne connaît aujourd’hui que les suivants : 1° Melodiæ sacræ quas vulgo mutetas appellant jam noviter V-IX vocibus, etc. Francofurti ad Mœnum, 1603, in-4o. — 2° VI missæ XII vocibus, etc. Antverpiæ, 1617, in-4o. — 3° Des motets insérés dans le recueil composé de quatre volumes, publié par Abraham Schadœus, à Augsbourg, de 1611 à 1617, sous le titre de Promptuarium musicum sacras harmonias sive motetas quinque, sex, septem. et octo vocum e diversis iisque clarissimis hujus et superioris ætatis auctoribus ante hac nunquam in Germania editis, collectas ex hibens. Argentinæ, apud Rieger, in-4o. On ne possède pas d’autres renseignements sur la carrière musicale de Bonhomius.

Chev. Léon de Burbure.

BONHOMME (Henri-Damase), général limbourgeois, naquit à Maestricht, le 10 novembre 1747. Entré à dix-huit ans au service des Provinces-Unies, il avait obtenu, en 1787, le grade de major, quand un conflit survenu entre les États généraux et les États particuliers de la province de Hollande faillit briser sa carrière militaire. Les derniers, qui avaient pris à leur solde une division commandée par le général Van Ryssel, s’attribuaient le droit de disposer seuls de ces troupes, tandis que les premiers réclamaient la direction suprême de toutes les forces armées de la nation. Bonhomme et la plupart des officiers, ayant obéi aux ordres des États de Hollande, furent blâmés et suspendus de leurs emplois par un décret des États généraux. Il ne paraît pas toutefois que ce fâcheux épisode ait nui à son avancement; car, en 1795, après l’expulsion du Stadhouder et l’établissement de la république batave, nous le retrouvons général-major au service du nouveau gouvernement. Il resta fidèle à celui-ci, lorsque les Anglais et les Russes, après la défection de la flotte hollandaise, envahirent le pays, en 1799, dans l’espoir de le soulever au nom du prince d’Orange. Placé à la tête de la première brigade de l’armée gallo-batave commandée par Brune, il prit une part active au combat de Warmenhuisen et aux batailles de Bergen, d’Alkmaar et de Kastrikum. Le général Dumonceau ayant été blessé à l’attaque de la digue de Zyp, Bonhomme le remplaça dans le commandement d’une division, depuis le 10 septembre jusqu’au 9 octobre. A la fin de la campagne, Brune, dans un rap-