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lièvre-Hamal, Biographie liégeoise. — Delvenne, Biographie des Pays-Bas — Feller, Dictionnaire historique.

BOLLAND (Pierre DE), ainsi nommé à cause du village de Bolland où il avait pris naissance, jouissait, dans la seconde moitié du XVe siècle, de la réputation d’un poëte élégant, fécond et disert. Nous ne connaissons que les titres de ses principaux ouvrages, qui nous ont été transmis par Conrad Gesner et dont quelques-uns permettent de supposer que l’auteur a passé une grande partie de sa vie en Allemagne. Les voici : Hymni quidam. — Carmen sapphicum pro Fuderico Imperatore IIICarmen in mortem Rodolphi Agricolæ. — Epigrammata ex sententiis Senecæ et Platonis. — Carmen sapphicum in D. Virginem. — Carmen heroïcum in Opus de triplici candore.

J.-J. Thonissen.

Gesner, Bibliotheca universalis. — Paquot, Mémoires sur l’histoire littéraire des Pays-Bas. — Comte de Becdelièvre-Hamal, Biographie liégeoise.

BOLLAND (Sébastien DE), né à Maestricht dans les dernières années du XVIe siècle, décédé à Anvers le 13 octobre 1645, entra de bonne heure chez les récollets et fut successivement chargé d’enseigner la philosophie et la théologie aux jeunes religieux de son ordre, dans plusieurs monastères de la province de la Basse-Allemagne.

Il est surtout connu comme l’éditeur des ouvrages suivants : 1° Historica, theologica et moralis Terræ sanctæ elucidatio; in quâ pleraque ad veterem et præsentem ejusdem Terræ statum spectantia, accurate explicantur, varii errores refelluntur, veritas fideliter exacteque discutitur ac comprobatur. Opus non tantum ad Terram Sanctam proficissentibus, sed etiam Sacræ Scripturæ studiosis et divini verbi prœconibus utilissimum. Auctore Fr. Francisco Quaresmio, Landensi, ordinis Minorum theologo,olim Terræ Sanctæ præside accommissario apostolico. Cum triplice indice et elencho concionum (Antverpiæ, Balthasar Moretus, 1639, 2 vol. in-folio). L’ouvrage de Quaresmius, écrit par un homme qui connaissait parfaitement la Palestine, renferme une foule de faits intéressants. Plusieurs voyageurs modernes, entre autres le vicomte de Châteaubriant, en ont largement profité; mais, ainsi que Paquot le fait observer avec raison, l’œuvre eût été beaucoup plus parfaite, si l’auteur s’était montré plus sévère dans l’admission de plusieurs traditions légendaires, aveuglément accueillies par les chrétiens ignorants et crédules du pays. — 2° Sermones aurei Fratris Petri ad Boves in Dominicas et Festa per annum, Antverpiæ, G. Lesthenius, 1643, in-folio. Pierre aux Bœufs est le cordelier devenu célèbre par le discours ampoulé et plein d’images forcées, qu’il prononça à Paris, le 11 novembre 1406, en présence du roi Charles VI, du parlement et d’un grand nombre de prélats, dans la mémorable assemblée où l’on publia la soustraction d’obédience aux papes Benoit XIII et Innocent VII. — Sebastien de Bolland, après avoir corrigé beaucoup de fautes et redressé beaucoup d’erreurs, ajouta à ces sermons des tables composées avec soin, outre une sorte de répertoire destiné à faciliter aux prédicateurs la composition de nouveaux discours, à l’aide des sentences et des matériaux recueillis par le moine parisien.

J.-J. Thonissen.

Paquot, Mémoires. — Wadding, Scriptores ordinis Minorum. — Boverius, Bibliotheca franciscana universa. — Comte de Becdelièvre-Hamal, Biographie liégeoise.

BOLOGNE (Jean DE), peintre d’histoire, né à Liége dans la seconde moitié du XVIe siècle, mort dans la même ville en 1655. Son père s’appelait Ogier, sa mère, Jeanne Duchateau. Il fut placé dans l’atelier d’un bon artiste, Pierre du Four, dit de Salzea, qui lui-même était élève de Lambert Lombard. Cette école estimait avant tout la manière italienne et ne considérait l’éducation artistique comme achevée qu’après un séjour en Italie. Le jeune De Bologne suivit la tradition établie; il travailla avec beaucoup de zèle et revint dans sa patrie doué d’un talent suffisant pour y occuper un rang honorable. Il choisit de préférence la peinture religieuse et reçut bientôt un assez grand nombre de commandes des églises et des couvents du pays de Liége. Sa première œuvre fut un témoignage de piété pour la mémoire de ses parents défunts; cette toile de grande di-