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BEAUCOURT DE NOORTVELDE – BEAUFORT-SPONTIN


scher, 1775. — 3° Annales du pays et territoire du Franc de Bruges, 3 vol. in-12 (en flamand). Bruges, J. Bogaert, 1785. — 4° Notice historique sur la Prévoté de Bruges (en flamand). — 5° Tableau fidèle des troubles et révolutions arrivés en Flandre, depuis Charles le Bon jusqu’en 1584 ; t. I. Le deuxième volume n’a pas été publié. — 6° Troja belgica, poëma heroïcum sub titulo Guidoniados, etc. Il en a paru xvi pages, chez J. Bogaert, à Bruges, en 1794 ; le reste du poëme n’a pas vu le jour. — L’auteur a traduit quatre chants de l’ouvrage précédent en vers français ; il les a ornés, lui-même, de plusieurs gravures, exécutées sur cuivre, qui sont loin d’ètre bonnes. L’auteur de cet article possède le manuscrit original de cet ouvrage, intitulé : La Guidoniade de M. Beaucourt de Noortvelde, etc. Quelque peu vaniteux, le poëte a placé en regard du titre son portrait en buste, soutenu par la Science et la Renommée. — 7° Description de l’église cathédrale de Saint-Donatien, à Bruges. MS. — 8° Encomium urbis, senatus, populique brugensis, nec non territorii franconatensis, dont le manuscrit appartient à M. Vermeire, à Bruges. C’est un opuscule en vers latins, écrit à l’occasion de la joyeuse entrée de Joseph II, à Bruges.

F. Van de Putte.

BEAUFORT (Charles DE) ou DE BELFORT, grand-maitre de l’ordre Teutonique, vécut pendant la seconde moitié du xiiie et la première moitié du xive siècle. Il était fils d’un seigneur de cette ancienne maison, située au canton d’Echternach, dans le grand-duché de Luxembourg. On a beaucoup disputé sur le lieu de naissance ou plutôt sur la famille de ce personnage ; les uns lui attribuaient la ville de Trèves pour lieu d’origine, d’autres le font naître dans les environs de Luxembourg, d’autres enfin (ce qui est plus exact) dans le manoir de Beaufort, ou Belfurt en latin du moyen âge. Les écrivains qui s’occupent de Charles de Beaufort lui donnent indifféremment le nom de Beaufort, Boffort, Beffort, Horreum et de Horreo ; il ne peut exister de doute sur l’identité qui existe entre ces différentes dénominations. Quelques historiens l’ont nommé Carolus de Horreo, Trevir ; c’est de là qu’on lui a donné quelquefois pour berceau la ville même de Trèves, sans se préoccuper de cette circonstance qu’une partie du Luxembourg ressortissait dans ce temps au diocèse de Trèves. Voici, au reste, ce qu’en dit le manuscrit intitulé Viri illustres, source inépuisable pour la biographie luxembourgeoise : 1343. Carolus de Boffort prope Treviros, ait Munsterus, in Ducatu Luxemburgensi hodierno, XIII Magnus Magister ordinis Teutonici in Prouiâ ædificavit Christ-Memel. La date placée en marge de cette citation doit être évidemment fautive ; car la mort de ce grand-maître de l’ordre Teutonique peut-être fixée, d’une manière certaine, en 1323. Il périt, en effet, cette année, lors d’une irruption qu’il venait de faire dans le pays de Medenike, où l’ennemi lui coupa la retraite et le massacra avec la plupart des siens. C’est à Trêves même qu’il fut inhumé, dans l’église de son or- dre. Sa tombe paraît y avoir subsisté jusque sous l’administration française. Il avait été élevé à la grande maîtrise en 1312 ; en entrant en fonctions, il eut à soutenir de grandes contestations avec les archevêques de Gnesnes et de Riga, qui furent néamoins décidées par le pape en faveur de son ordre. On lui doit la construction de Christ-Memel, en Lithuanie, sur la rivière de ce nom. La date de cette construction est fixée à 1323, qui correspond aussi à celle de la mort de Charles de Beaufort.

Aug. Vander Meersch.

Moreri, Dictionnaire, VI, 663. — Neyen, Biographie Luxembourgeoise. — L’art de vérifier les dates, édition de 1770, p. 908.

BEAUFORT-SPONTIN (Guillaume II, DE), sire de Spontin et de Gedinne, dit l’Ardennais. Homme de guerre. xiiie-xive siècle. Le titre de sire de Spontin fut porté, depuis le milieu du xiie siècle, par l’un des fils puînés de Lambert II, comte de Beaufort-sur-Meuse. De cette branche de la maison de Beaufort, Guillaume II fut le quatrième représentant. L’année de sa naissance est inconnue ; mais il avait déjà atteint l’âge d’homme en 1275, c’est-à-dire à l’époque de cette fameuse Guerre de la Vache, qui fit couler tant de sang dans le pays de Liége et de