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telli, les Lévriers, gravé par Duthenofer, dans le même ouvrage, comme de Gaspre Dughet, et enfin les Bergers antiques, gravé par le même, sous la même dénomination. Au Musée de Vienne, trois paysages dont une vue d’Italie. Musée de Berlin, Latone et ses enfants. Musée de Dresde, un paysage avec des pêcheurs sur le bord d’une rivière. En outre, on voit des œuvres du même artiste à Rotterdam, Copenhague, Valenciennes et enfin à Rome, où peut-être sont restées les plus belles de ses compositions. Van Bloemen a fait quelques gravures. On cite de lui six pièces : — 1° L’obélisque. — 2° Les Deux statues. — 3° La Fontaine. — 4° Le Moine. — 5° L’Homme au panier. — 6° Les Trois hommes sous une arche.

Les nos 1 et 2 sont signés : Franc. Van Bloemen det. Horizonti. Dans les nos 4, 5 et 6 le c de Franc, est supprime. Enfin le n° 3 est signé : J.-F. Van Bloemen. Cette suite s’est rencontrée à la vente Camberlyn, en 1865.

Les tableaux de Jean-François n’atteignent pas des prix très-élevés dans les ventes ; il est vrai que ses meilleures toiles sont dans des musées ou des cabinets héréditaires d’où elles ne sortent point.

Ad. Siret.

BLOEMEN (Norbert VAN), frère du précédent, peintre de genre, de portraits et d’histoire, né à Anvers, en 1670. Il n’est point inscrit au Liggere anversois ; cependant il suivit la carrière artistique. Il fut le neuvième et dernier enfant de la nombreuse famille des Van Bloemen et reçut le baptême dans la cathédrale le 10 février 1670. Quoiqu’on ne cite pas le nom de son maître, il dut apprendre son art à Anvers, et ce fut autant pour se perfectionner qu’à cause des succès de ses frères aînés à Rome, qu’il se rendit à son tour dans cette ville. Incorporé dans la bande artistique, il y reçut le surnom de Céphale ; mais loin de partager les dissipations qui, trop souvent, détournaient les jeunes artistes de la bande de leurs études et de leurs travaux, il consacra tout son temps à son art. Il y aurait sans doute eu plus de vogue si un coloris dur, éclatant, mais conventionnel, et des contours trop accentués, n’avaient ôté le charme de ses compositions, traitées, du reste, avec un talent réel. Lorsque Norbert fut convaincu qu’il ne pourrait vivre honorablement en Italie du produit de ses œuvres, il reprit la route du pays natal. Van Gool raconte qu’il fit ce voyage à pied, s’arrêtant et se reposant dans les couvents qu’il rencontrait sur sa route. Arrivé à Anvers, Norbert y trouva l’art en décadence, les artistes de la grande école morts ou dispersés pour la plupart, et il s’aperçut vite que là, pas plus qu’à Rome, son talent honnête n’avait de chances de fortune. Il partit alors pour la Hollande, et s’établit à Amsterdam. La tradition assure qu’il n’y gagna sa vie qu’avec peine. M. Chrétien Kramm nous donne sur lui un renseignement assez précieux : c’est que, outre le portrait et le genre, Norbert peignit aussi les tableaux d’histoire. Dans l’église catholique de Boom, à Amsterdam, on voit de lui une Epiphanie, tableau d’autel que l’on considère comme l’une des meilleures œuvres du maître. Le même auteur ajoute que dans la collection de Vander Marck, de Leide, vendue à Amsterdam, en 1773, se trouvait, sous le numéro 1866 du catalogue, le portrait de Norbert van Bloemen, par lui-même, dessiné aux trois crayons, rouge, noir et blanc. Cet artiste est mort, dit-on, à Amsterdam, mais on n’indique point en quelle année.

Ad. Siret.

BLOEMEN (Pierre VAN), peintre de paysage avec figures, batailles, campements, etc., frère des deux précédents, né à Anvers et baptisé dans la cathédrale de cette ville le 17 janvier 1657. En 1667, par conséquent à l’âge de dix ans, il se trouvait dans l’atelier d’un artiste nommé Simon Dou ; il fut, croit-on, reçu maître en 1672 ; nous n’acceptons point cette date, à moins de preuves authentiques ; en ettet, il est bien difficile, sinon impossible, d’admettre un maître peintre âgé de quinze ans. Les principes de son art reçus, il partit pour l’Italie ; il y étudia avec le zèle et la conscience qui distinguèrent constamment les artistes de la famille