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in-12 (192 pages). L’auteur s’inspirait alors des principes de la théorie du phlogistique de Stahl.

Edouard Morren.

C. Broeckx, Notice sur P. van Baveghem, Anvers, 1853 ; extrait du Journ. du Pharmacie d’Anvers.

BAVIÈRE (Jacqueline DE), comtesse de Hainaut xve siècle. Voir Jacqueline de Bavière.

BAVIÈRE (Jean DE), évêque de Liége, au xvesiècle. Voir Jean de Bavière.

BAVIÈRE (Jean-Théodore DE), prince-évêque de Liége. 1744*. Voir Jean-Théodore de Bavière.

BAVIÈRE (Joseph-Clément DE), prince-évêque de Liége. 1723*. Voir Joseph-Clément de Bavière.

BAVON (Saint), qui portait aussi le nom d’Alloïn, naquit au commencement du viiesiècle, dans la Hesbaye, d’une famille noble et opulente. Jeune encore, il donna les plus brillantes espérances et bientôt, en eftet, il fut appelé au gouvernement de son pays, divisé alors en quatre comtés, ce qui lui a fait donner le titre de comte et même de duc par les hagiographes. Ses mœurs, malheureusement, ne répondaient ni à ses talents, ni à sa haute position, et, quoique on ait exagéré, en parlant de ses vices, il est prouvé que sa conduite était licencieuse et sa dureté envers ses inférieurs criminelle. Sa fille unique, Agletrude, qui mérita d’être mise au nombre des saintes, réussit à le ramener à des sentiments plus dignes de son rang et de sa naissance : sa vie devint peu à peu, sinon chrétienne, du moins plus régulière ; il se montra plus juste envers tous et se fit un devoir de secourir les pauvres et les malheureux. Mais sa parfaite conversion était réservée aux prédications de saint Amand, le pieux apôtre des Ménapiens. Fidèle à la grâce qui l’avait touché, et se voyant entièrement libre par la mort de sa femme et la retraite de sa fille, il répara ses injustices passées et distribua une partie de ses grandes richesses aux indigents, en employant l’autre à l’entretien de nouveaux monastères et surtout des deux abbayes que saint Amand avait fondées à Gand, sous l’invocation de saint Pierre, et dont l’existence était encore mal assurée. Bientôt élevé à la cléricature par le saint évêque, il se plut à visiter les couvents les plus renommés par la régularité et la vertu de leurs habitants, afin de se former à la piété par leurs exemples. Trop humble cependant pour se croire déjà digne de vivre en communauté des saints religieux, il obtint la permission de se retirer, comme anachorète, dans la forêt de Metmedung, aujourd’hui Mendonck (Flandre orientale), où les rigueurs salutaires de la pénitence et la contemplation des vérités éternelles remplirent son âme des plus pures délices. La foule des pèlerins qu’attiraient ses vertus, l’empêcha de goûter longtemps le bonheur de cette solitude et le força, après quelques mois, à se retirer dans l’abbaye qui occupait l’ancien castrum de Gand et qui prit plus tard son nom. Bavon s’y livra à de nouvelles austérités, jusqu’à sa mort, arrivée le 1er octobre 654. Depuis la destruction de l’ancienne abbaye, saint Bavon est patron, non de la ville, mais du diocèse de Gand et de la cathédrale, connue longtemps sous le vocable de saint Jean-Baptiste.

J.-J. De Smet.

Acta SS. Belg., t. II, p. 486 et seqq.

BAX (Nicaise) ou BAXIUS, religieux de l’ordre de Saint-Augustin, grammairien, orateur et poëte, naquit à Anvers le 1er novembre 1581, et y mourut le 22 octobre 1640. Son père, Jean Bax, échevin de la ville, envoya de bonne heure son fils au collége alors dirigé par les pères de la Compagnie de Jésus. Le jeune Bax y eut pour professeur de latin Géry Rivius, et pour professeur de grec, André Schott, un des plus célèbres hellénistes de cette époque. Entré, à l’âge de seize ans, au noviciat de l’ordre de Saint-Augustin, il prononça ses vœux solennels au couvent de Bruxelles, le 9 juin 1598. Lorsque, en 1606, les pères Augustins eurent résolu d’ouvrir à Bruxelles un collége pour l’étude des humanités, le père Bax, qui s’était déjà fait remarquer par une connaissance approfondie de la littérature classique ancienne, fut chargé de l’enseignement du latin et du grec. Il prit aussi une large part à l’organisation de l’institution