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succédèrent des années de disette, et la question de la libre entrée des denrées alimentaires fut vivement agitée. Van Aelbroeck s’en occupa et se prononça, dans une brochure[1] publiée en 1824, pour la protection des céréales indigènes. D’après Morren[2], le roi Guillaume se rendit aux raisonnements de Van Aelbroeck et porta l’arrêté du 3 octobre 1824, par lequel le froment étranger fut fortement imposé. Le dernier ouvrage de notre auteur traite des améliorations dont les prairies aigres sont susceptibles. Le mémoire primitif, écrit en flamand, fut traduit en français par Wallez et parut à Paris, en 1835, sous ce titre : Supplément à l’Agriculture pratique de la Flandre, contenant le mémoire sur les prairies aigres. Paris, chez Huzard ; in-8o de 48 pages. J.-L. van Aelbroeck décéda à Gand, où il occupa, pendant plusieurs années, les fonctions de membre du conseil communal et des états provinciaux de la Flandre orientale.

Ph. Blommaert.

AELST (Guillaume VAN), écrivain ecclésiastique, mort à Anvers en 1659, où il semble être né vers l’an 1600. On a peu de détails sur la vie de Guillaume van Aelst ; on sait cependant qu’il ouvrit une école dans sa ville natale, qu’il se maria et qu’il eut une fille nommée Catherine. C’est elle-même qui nous donne ce détail, dans la préface d’un livre publié après la mort de son père. Le titre de cet ouvrage nous est inconnu. Guillaume van Aelst connaissait parfaitement le latin et le français, et on lui doit les publications suivantes, qui ne sont à proprement parler que des traductions ; mais elles ont été très-estimées, car le premier ouvrage a eu jusqu’à quatre éditions différentes : 1o De X eerste boeken der Nederlandsche oorloghen, bescreven door den Eerw. Pater Faminianus Strada, priester der Maetschappy van Jesus, aenvanghende met het vertreck van Keyser Karel V tot het begin der regeringhe van Alexander Farnesius, hertog van Parma en Placencen, opnieuw in ’t latyn overzien en verbetert ende verciert met de voornaemste personagien, seer constig naer ’t leven in ’t coper gesneden. Het tweede deel begint met het stadthouderschap van Alexander Farneze, enz., van het jaer MDLXXVIII tot het jaer MDXC. Amstel., typis Nicolas van Ravensteyn, 1649 ; in-8o. Une première édition avait déjà paru en 1634, chez la veuve Verdussen, à Anvers, in-folio ; une autre en 1646, chez la veuve Cnobbaert, in-8o ; enfin une quatrième édition fut publiée en 1659, à Delft, chez Jacques Savery, in-8o. Nous ignorons la date de la troisième. 2o De Eensaemheydt van Philagia dienende tot gheestelyke oeffeningen in de eensaemheydt. Anvers, chez Jacques van Ghelen, 1646 ; il en existe une autre édition de 1664 ; in-18. Cet ouvrage est traduit du français du Père Paul Barry, de la Compagnie de Jésus. 3o De Liefde Godts, door den saligen Franciscus de Sales. Anvers, 1651 et 1658, in-8o, chez Aernout van Brakel.

P. D. Kuyl.

Bibliotheca scriptorum Antverpiensium, t. III, p. 124. Manuscrit appartenant à la Bibliothèque royale de Bruxelles, no  11398.

AELST (Nicolas VAN), graveur à la pointe et au burin. Tous les biographes affirment, sans cependant en fournir la preuve, que cet artiste naquit à Bruxelles en 1526. Il apprit son art probablement à Anvers, sous la direction de Jérôme Cock. Après avoir terminé ses études artistiques, il se rendit, très-jeune, en Italie, et se fixa, en qualité de graveur et de marchand d’estampes, à Rome, où Jérôme Cock s’était établi vers la même époque. Rome était, pendant la première moitié du seizième siècle, le séjour d’un grand nombre d’artistes de mérite, qui maniaient avec une égale distinction le burin et le pinceau. Van Aelst se mit en rapport avec la plupart d’entre eux, et se constitua l’éditeur de leurs principales productions. Son commerce y prit bientôt un grand développement, et, dans l’espace de plus d’un demi-siècle, il y publia successivement un nombre considérable de plan-

  1. Waerheidzoekende redeneringen over den twist, opzigtelyk den vryen graenhandel in het koningryk der Nederlanden, tusschen eenen grondeigenaer, eenen boer en eenen koopman in vremde granen. Gand, chez Snoeck-Ducaju, 1824 ; in-8o de 55 pages.
  2. Voyez la Biographie de J.-L. Van Aelbroeck, par Ch. Morren, dans le premier volume du Journal d’Agriculture pratique du royaume de Belgique. Liége, 1848.