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Baten, qui était déjà âgé, se fit assister dans la direction des travaux par l’architecte Jean Pauwe. Les sculptures furent exécutées par Henri Barts et Henri Vander Weyden, peut-être un parent du célèbre peintre Rogier Vander Weyden. La salle, qui fut entièrement achevée en 1424, paraît avoir été une construction remarquable. Baten ne survécut pas longtemps à l’achèvement de l’édifice dont nous venons de parler. Il mourut avant le 21 juin 1425, et fut remplacé dans ses fonctions par maître Sulpice van Vorst. L’artiste laissa une veuve qu’on appelle, dans un acte échevinal du 15 février 1429 : « Dame Catherine, veuve de maître Jean Baten. » La qualification de dame (domicella), dans un acte de cette époque, prouve qu’elle appartenait à une famille distinguée. Baten, qui était propriétaire d’une maison située à la Bieststrate, actuellement rue de Bruxelles, laissa un fils qui fut également architecte ou lapiscida. On l’appelle dans un acte scabinal du 21 juin 1425 : « Maître Jean Baten, fils de feu maître Jean Baten, tailleur de pierres. » Ce dernier habitait, en 1420, une maison nommée de Warande, rue du Château, actuellement rue de Malines, à Louvain.

Ed. Van Even.

Compte de la ville de Louvain de 1424. — Registres des Chambres échevinales. — Louvain monumental, p. 129.

BATEN (Liévin) ou BATT, né à Gand en décembre 1545, décédé à Rostock au mois d’avril 1591.

Après avoir étudié à Anvers les éléments de la mathèse sous Jean Stadius, il alla continuer ses études à Rostock, où son père Barthélemy, qui avait embrassé la réforme, s’était réfugié. En 1559, il fut reçu maître ès-arts à Wittemberg où il s’était rendu pour voir Mélanchton. De retour à Rostock, il y donna des leçons particulières de mathématiques qui furent tellement suivies que la régence de cette ville lui confia une chaire pour professer publiquement cette science. Il l’occupa pendant six ans ; mais en 1565, la guerre et la peste l’ayant obligé d’abandonner Rostock, il partit alors pour l’Italie et, après avoir séjourné quelque temps à Padoue, il vint à Venise où il fut promu au grade de docteur en médecine.

Lorsque la paix fut rétablie il retourna à Rostock, où après avoir exercé et professé la médecine pendant vingt-cinq ans, il mourut, dans la force de l’âge, d’un catharre compliqué d’un asthme.

Ses Epistolæ aliquot medica tractantes ont été insérées dans les Miscellanea de son cousin Henri Smetius.

Liévin Batt eut, de sa première femme, Anne Van Pegelt, fille du modérateur de l’Académie de Rostock, deux fils qui devinrent : l’aîné, médecin, le cadet, avocat. Il épousa, en secondes noces, Madeleine Tanckiern.

Félix Stappaerts.

Melchior Adam, Vitæ Germ. medicor. — Paquot, Quetelet, etc.

BATTELE (Jacques VAN), né, croit-on, à Malines, peintre de portraits et probablement aussi de miniature, vécut au xvie siècle, et fut chargé, par la ville de Malines, de faire, conjointement avec Jean van Battele, un portrait de l’empereur Charles-Quint. On ne sait rien sur les liens de parenté des deux Van Battele, mais il est permis de supposer qu’ils étaient alliés d’assez près et qu’ils travaillaient dans la même ville.

Ad. Siret.

BATTELE (Jean VAN), peintre d’histoire, de miniature et de portraits, du xvie siècle. Van Battele ne paraît avoir été qu’un surnom ou un nom d’emprunt ; le véritable nom de cet artiste est, croit-on, Vander Wyck ou Vander Wyckt, ainsi qu’il signait parfois lui-même. Il habitait la ville de Malines, et sa réputation était fort grande, car plusieurs souverains eurent recours à son talent. En 1549 ou 1550, il reçut le titre de peintre de Charles-Quint ; c’est sans doute à cette époque qu’il exécuta, avec Jacques van Battele, le portrait de l’Empereur. Dès 1504, son nom est cité ; il fut alors un de ceux qui décorèrent l’église de Sainte-Gudule, pour les funérailles d’Isabelle de Castille ; l’année 1509 nous le montre employé de la même façon à l’église de Saint-Jacques, également à Bruxelles, pour un service du roi Henri VII, d’Angleterre. Aux obsèques de l’empereur Maximilien (1520), à celles du duc de Bourbon (1527), à