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C’est pour honorer sa mémoire que l’un des boulevards de Bruxelles porte le nom de Boulevard Barthélemy.

Nous connaissons de cet homme remarquable les publications suivantes : 1o Exposé succinct de l’état des Pays-Bas, depuis le xve siècle jusqu’au traité de paix de Paris, le 30 mai 1814, etc. Bruxelles, 1814 ; in-8o, 97 pp. — 2o Des gouvernements passés et du gouvernement à créer, suite de l’exposé succinct, etc., par B. Bruxelles, Stapleaux, 1815 ; in-8o, 76 pp. — 3o Mémoire sur l’établissement d’une communication entre Bruxelles et Charleroi, au moyen d’un canal de petite dimension, etc. Bruxelles, 1817. L’activité de Barthélemy aida puissamment à faire décider l’exécution de ce canal. Il posa, en 1826, la première pierre du canal souterrain, et quelques mois avant sa mort, en 1832, il en fit l’ouverture solennelle. — 4o Dissertation sur l’ancien et le nouveau système hypothécaire. Bruxelles, Tarte, 1806 ; in-8o, 99 pp. — 5o Réflexions d’un vieux théologien, ancien licencié en droit canon à l’Université de Louvain, sur les discussions de la seconde chambre des états généraux, dans les séances des 13, 14 et 15 décembre 1825. Bruxelles, 1826 ; in-8o, 27 pp.

J. Delecourt.

J. Gendebien, Notice sur Barthélemy.

BARTIUS (Arn.), jurisconsulte, né à Bruxelles, xviie siècle. Voir Baert (Arn.).

BARTOLLET (Laurent), jurisconsulte, né à Liége, xviie siècle. Voir Bertholet (Laurent).

BARTOLOMÆI (Corneille), hagiographe, issu d’une famille patricienne originaire d’Italie, naquit à Bruges, vers la fin du xvie siècle. Ayant terminé ses cours d’humanités, il embrassa l’état religieux dans l’ordre des chanoines réguliers de la congrégation d’Arouaise et émit ses vœux solennels dans l’abbaye d’Eeckhoutte, à Bruges. Il professa la théologie dans cette maison, s’y occupa de l’histoire de son ordre et y mourut en 1655. On a de Bartolomæi :

Pondus sanctuarii, quo explorata leviora ostenduntur, quæ continet Libra Joannis Caramuelis Lobcowitsii, S.T.D., pro Cisterciensium et aliorum omnium Benedictinorum, respectu Aroasiensium, ac reliquorum canonicorum præcedentiâ. Brugis, Lucas Vandenkerckhove, 1651 ; in-4o. — C’est une réfutation de l’ouvrage de Jean Caramuël Lobkowitz, moine cistercien, prétendant, dans sa Libra, que les bénédictins et les religieux de l’ordre de Cîteaux avaient la préséance sur les chanoines réguliers.

Bartolomæi publia, à la suite de cet ouvrage, Mantissa, sive Festivitas sæcularis abbatiæ Eeckhoutanæ. C’est une histoire de l’abbaye d’Eeckhoutte, fondée, au viie siècle, par saint Trudon, ruinée par les Normands et reconstruite, vers 1050, par des chanoines réguliers.

Avant la suppression de cette abbaye à la fin du xviiie siècle, on y conservait, dans la bibliothèque, deux manuscrits dus à la plume de Bartolomæi : 1o Vitæ sanctorum ordinis canonicorum regularium S. Augustini. — 2o Paraphrastica Elucidatio in prophetiam D. Luberti Hautscilt, canonici regularis in Eeckhout. La fameuse prédiction de Hautscilt est trop connue pour que nous nous en occupions ; il suffira de dire que Bartolomæi l’applique aux guerres civiles qui désolèrent la Flandre depuis l’an 1568 jusqu’en 1608.

F. Vande Putte.

BASEL (Nicolas VAN) ou BASELIUS, forme latine du nom d’un Basel ou Van Basel, originaire de l’ancienne Flandre, savant médecin de la seconde moitié du xvie siècle. Né à Bergues-Saint-Winoc, il pratiqua la médecine et la chirurgie dans son pays natal, sans que l’on sache jusqu’ici s’il avait étudié ces deux sciences à Paris ou à Louvain : la ville de Bergues avait à cette époque quelque importance d’abord comme voisine d’un grand monastère de bénédictins, bâti vers 680 par saint Winoc, puis comme forteresse et comme capitale d’une châtellenie de laquelle dépendait Dunkerque. Il était échevin de Bergues en 1578. Il faut attribuer à Baselius des études d’une étendue peu commune, puisqu’il s’occupa d’observations scientifiques étrangères à la pratique de son art. Il est l’auteur d’un petit livre très-rare, rédigé en français, sous le titre de : Des-