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furent pour lui une source d’honneurs. L’empereur lui conféra le titre de baron ; il fut, en outre, nommé commandeur de l’ordre royal de Saint-Étienne de Hongrie, grand’croix de l’ordre de Sainte-Anne de Russie, de l’Aigle rouge de Prusse, de Daneborg de Danemark, de la Couronne de Bavière, du Mérite et de la Fidélité de Saxe, et de l’ordre militaire et religieux des Saints-Maurice et Lazare de Sardaigne, commandeur de l’ordre du Lion néerlandais, des ordres de Saint-Joseph de Toscane et Constantin, de Saint-Georges de Parme, chevalier de l’Éperon d’or, grand’croix de l’ordre impérial et royal de Léopold.

Il mourut à Vienne, et laissa de son épouse, Thérèse Delplancq, quatre filles.

Ch. Piot.

Registre de l’état civil de l’église de la Chapelle, à l’hôtel de ville de Bruxelles. — Registre n° 376 de la Chambre des comptes, folios 70, 72, 86. — Chancellerie des Pays-Bas, registre 168, fol. 507. — Schoell, Histoire des traités de Paix, t. XI, p. 599. — Crétineau-Joly, Histoire des traités de 1815, p. 325. — Wurzbach, Biographisch Lexicon, t. I, verbo Barbier. — Gachard, La Dette austro-belge, Pasinomiebelge, 2e série, t. IX, p. 139.

BARBIERS (Gilles ou Egide), évêque de Sarepte, professeur de théologie, né à Bruges, mort le 27 mars 1514. Ce personnage est plus connu chez les biographes sous le nom latinisé de Barbitonsoris. Il fit profession dans l’ordre des récollets et fut envoyé à Paris, pour y suivre les cours de théologie et y prendre ses grades. Il fut proclamé docteur et bientôt après promu à une chaire de théologie à l’Université de Paris. L’evêché de Tournai, s’étendant sur une grande partie de la Flandre, était si vaste et si peuplé que l’évêque ne pouvait suffire à lui seul aux besoins de ses ouailles. Il s’adjoignit presque toujours un suffragant, qui résidait à Bruges. Ferry de Cluny, étant monté sur le siége de cet évêché considérable, jeta les yeux sur le professeur récollet, qui enseignait avec tant de succès dans la capitale de la France ; il le demanda pour coadjuteur au pape. Cette demande fut agréée et le père Égide fut sacré, sous le titre d’évêque in partibus de Sarepte, en 1476.

Il administra avec sagesse et prudence l’archidiaconé de Bruges et présida, en 1481, le synode, tenu dans cette ville durant l’absence de Monseigneur de Cluny, qui se trouvait alors à Rome, où il devint cardinal.

Avancé en âge et usé par les infirmités qui le minaient, l’évêque de Sarepte donna sa démission de coadjuteur, en 1507. Il se retira, pour se préparer à la mort, chez les récollets, à Bruges, où il décéda.

F. Vande Putte.

BARBIEUX (Antoine), écrivain ascétique, naquit à Lille, au commencement du xviie siècle et y décéda le 6 janvier 1678. Il entra dans l’ordre des Dominicains, et nous a laissé, sous l’anonyme, les ouvrages suivants : 1° Antidote du rosaire contre la peste. Lille, 1646 ; 1 vol. in-12. — 2° La Règle des frères et des sœurs de la Pénitence, ou tiers-ordre de Saint-Dominique. Lille 1656 ; 1 vol. in-24. Cet opuscule est suivi d’un calendrier peu exact des saints et personnages vénérables de l’ordre de Saint-Dominique. — 3° De la Dévotion au très-saint cœur du Fils de Dieu et de sa très-sainte Mère. Lille, 1661 ; 1 vol. in-4o.

Eugène Coemans.

Paquot, Mémoires, t. VI. p. 101. — Quétif, Script. ordin. Prœdicat., t. II, p. 675.

BARBIREAU (Jacques), compositeur de musique au xve siècle, décédé le 8 août 1491. Ce maître, dont le nom a été tour à tour écrit Barbariau, Barbyrianus, Barbiryant, Barbingant, Harbinguant, et en latin, Barbareola, vécut à Anvers depuis 1448 jusqu’en 1491. Dans les livres de comptes du corps des chanteurs-chapelains de la collégiale de Notre-Dame, il est déjà désigné comme maître de chant ou directeur des choraux de cette église en 1448.

Originaire du Hainaut, né peut-être à Mons, où existait, au xve siècle, une famille du même nom, Barbireau appartient à cette nombreuse pléiade de musiciens wallons qui, durant quatre siècles ont été les soutiens des jubés des églises des Pays-Bas. « Barbireau, dit M. F. Fétis (Biographie universelle des musiciens, 2e édition, Barbireau), est un des artistes belges les plus intéressants du xve siècle ; car il fut le maître de beaucoup de musiciens célèbres qui vécurent