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neveu de Viglius, fut successivement chanoine de la cathédrale de Térouanne, chanoine gradué et premier archidiacre de l’évêché d’Ypres, coadjuteur de son oncle et enfin prévôt effectif de Saint-Bavon, au mois d’octobre 1577. L’année précédente, il avait été député, par le clergé de Flandre, à l’assemblée des états généraux réunis à Bruxelles, et il ratifia, en cette qualité, la mémorable pacification de Gand. Longtemps il demeura fidèle à cet acte patriotique, car il tint le parti des états jusqu’en 1579. Envoyé alors au congrès de Cologne, il fit sa soumission et se réconcilia avec Philippe II. Dès ce moment, il ne cessa de donner des preuves d’un grand zèle catholique. En 1583, Ernest de Bavière, prince-évêque de Liége, ayant été élu électeur de Cologne en remplacement de l’archevêque Gebhard Truchsès, Bucho d’Aytta se montra l’inflexible adversaire du prélat excommunié et le combattit les armes à la main. Il défendit vaillamment le château de Kaiserwerth dont il avait été nommé gouverneur. Mort à Bois-le-Duc, le 30 octobre 1599, Bucho d’Aytta fut, comme Viglius, son oncle, enseveli dans la cathédrale de Saint-Bavon, à Gand.

Th. Juste.

AZEVEDO-CONTINHO-Y-BERNAL (Gérard-Dominique), historien, chroniqueur, né à Malines, le 4 août 1712, d’une famille d’épée qui, depuis plus de cent ans, s’était consacrée à la carrière militaire en Belgique. Il fit ses études aux oratoriens de sa ville natale et se destina de bonne heure aux ordres sacrés. En 1730, à peine âgé de dix-huit ans, il obtint un canonicat dans l’église de Notre-Dame. Toutefois ce n’est qu’en 1735 qu’il devint prêtre. Élevé à la dignité de prévôt du chapitre de cette église, il l’occupa jusqu’à sa mort, arrivée le 22 février 1782.

Dans sa longue carrière, Azevedo exerça noblement la bienfaisance envers les malheureux ; il protégea aussi les artistes et notamment le peintre malinois Sneyers, dont il fut en quelque sorte le Mécène.

La plus grande partie de sa vie fut vouée à l’étude de l’histoire de sa ville natale. Il s’appliqua surtout à puiser aux sources authentiques, telles que chroniques, archives, chartes, afin de mieux élucider son travail. Il rivalisa de zèle en ce point avec les savants Corneille van Ghestel et Foppens.

Azevedo est particulièrement connu par sa collaboration à des chroniques locales en flamand, publiées, àLomain, sous divers titres et sous forme de vingt-six suites numérotées avec le titre de Korte Chronyke der stadt ende provincie van Mechelen. D’autres écrits, relatifs au même sujet, furent publiés par lui seul ou en société avec son frère Joseph Azevedo. Il a laissé en manuscrit un éloge en latin de Pierre Divæus et un grand nombre de copies d’actes et de pièces historiques concernant la seigneurie de Malines. M. Goethals, dans ses Lectures, t. I, donne une nomenclature exacte et détaillée de toutes ses productions qu’il serait trop long d’insérer ici.

On lui doit aussi une vie de saint Rombaut, publiée à Louvain en 1763 ; in-12 de 35 pages, sous le titre de : Kort Begryp van ’t leven, lyden en mirakelen van den H. Rumoldus.

Bon de Saint-Genois.

Paquot, Matériaux manuscrits, t. 851 (n° 1328 du catalogue de la Bibliothèque royale).

AZEVEDO-CONTINHO-Y-BERNAL (Joseph-Félix), généalogiste, né à Malines le 22 avril 1717, obtint une prébende laïque à l’église de Notre-Dame, en 1738 et mourut, dans cette ville, le 21 octobre 1794, sans être jamais entré dans les ordres. Il publia un grand nombre de pièces généalogiques concernant les familles de Malines, fort difficiles à réunir aujourd’hui. Il collabora aussi au Wekelyks Berigt, où il inséra plusieurs notices historiques. Ses écrits sont consultés avec fruit par tous ceux qui s’occupent de l’histoire des familles nobles de Malines et du Brabant.

Goethals, dans le tome I de ses Lectures, lui rend un hommage mérité.

Celui de ses ouvrages intitulé : Table généalogique de la famille Corten, contient l’histoire de la collégiale de Notre-Dame à Malines et des maisons religieuses, situées dans sa circonscription.

Bon de Saint-Genois.
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