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nes ; mais la maladie qui l’emporta l’en empêcha et le travail est resté manuscrit.

Les dernières années de sa vie, D’Avoine avait renoncé à la profession de médecin pour se vouer entièrement à des recherches littéraires. Une vie trop sédentaire ébranla bientôt sa santé et développa chez lui une affection du cœur et du foie qui le conduisit au tombeau. Il mourut, après trois ans de souffrance, âgé seulement de 51 ans.

Eugène Coemans.

AVONT (Pierre VAN) ou VANDEN AVONT, peintre de paysages et de petites figures et graveur que l’on dit né à Anvers, vers 1619. Il est à remarquer qu’on doit se tromper sur son lieu de naissance, puisqu’il fut reçu bourgeois d’Anvers en 1631. La date fixée pour celle de sa naissance doit être également une erreur, puisqu’il n’a pu être reçu bourgeois à l’âge de douze ans. L’année de sa mort est inconnue. Le catalogue de la vente Bugges, à Copenhague (1837), renferme l’indication d’un tableau de P. Vanden Avont : Fuite en Égypte, fait en collaboration avec Jean Breughel. Vinckeboos[1] s’est également servi de lui pour peindre des figures dans ses tableaux. Vanden Avont fut aussi marchand de tableaux, et on peut présumer qu’il fut un artiste d’une certaine valeur, puisque Hollar a gravé non-seulement d’après lui, mais encore son portrait entouré de petits génies. Les principaux tableaux connus de Vanden Avont sont : un Paysage avec une sainte famille, au Musée du Belvédère à Vienne (signé). — Au même Musée : Paysage boisé avec une sainte famille (signé). — Au même Musée : Flore entourée de génies dans un grand jardin (signé). L’ancien catalogue du Musée de Bruxelles mentionne une Assomption de la Vierge, peinte sur écaille (hauteur 21 c, largeur 16 c). Le nouveau catalogue (1864) n’en fait plus mention.

Comme graveur, Pierre Vanden Avont a laissé quelques planches qui prouvent, par leur signature, qu’il les a composées, gravées et éditées. Quelques historiographes d’art ont nié qu’il fût autre chose qu’éditer d’estampes.

Comme on le voit, la biographie de ce peintre, dont le talent a été associé à des artistes de mérite, est loin d’être certaine.

Ad Siret.

AVRELIUS (Julianus), jurisconsulte et philologue, né à Havré, au xvie siècle. Voir Julien d’Havré.

AWAIGNE (Hilaire D’), religieux de l’ordre de Cîteaux, écrivain ecclésiastique, né dans le pays de Liége, au xviie siècle. Il passa de l’abbaye d’Alne au monastère de Herckenrode, où il occupait encore les fonctions de chapelain en 1655.

Il a publié :

L’Origine du très-auguste sacrement miraculeux au noble monastère d’Herckenrode. Liége, 1655 ; in-12, fig. — Seconde édition, Liége, Danthez, 1701, in-12 de 90 pp.

Ces deux éditions sont ornées chacune d’une planche représentant le sacrement miraculeux. La première est du graveur liégeois Hustin, la seconde, presque identique, porte la signature de H. Spies, 1680.

R. Coster, gardien du couvent des Récollets de Hasselt, a donné, en 1674, une traduction flamande de cet ouvrage sous le titre de :

Opganck en voertganck van het alderheylichste sacrament mirakeleus rustende in het edel en religeus clooster Herckenrode, etc., door F. Rumoldus Costerus. Luyck, 1674 ; in-12 de 124 pp.

Ces petits volumes, destinés aux pèlerins, n’ont guère d’autre mérite que leur rareté. A peine y trouve-t-on çà et là quelques détails d’un intérêt secondaire pour l’histoire ecclésiastique du pays de Liége.

Ul. Capitaine.

AXONIUS (Joachim), polygraphe, né à Grave (ancien Brabant), au xvie siècle. Après avoir achevé ses études de droit à l’Université de Louvain, Axonius, qui était surtout versé dans la connaissance du grec et du latin, devint précepteur de Philippe, comte de Lalaing, et parcourut avec lui toute l’Europe. Il résida assez longtemps en Grèce et partit de là pour visiter la terre-sainte. Ce dernier voyage lui inspira un écrit non dépourvu d’intérêt, intitulé : Oratio in sepulcrum Christi : c’est une traduction latine de

  1. ERRATA ET RECTIFICATIONS DU Ier VOLUME : au lieu de : Vinckeboos, lisez : Vinckeboons.