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de Liége Thibaut de Bar, accompagné d’Arnoul et d’une nombreuse armée, vint prendre position entre le village de Brusthem et les remparts de Saint-Trond. Les habitants se précipitèrent d’abord à la rencontre de l’ennemi ; mais, après avoir reçu du comte de Looz l’assurance qu’on en voulait seulement aux chefs de la révolte, ils consentirent à déposer les armes. Les instigateurs des troubles furent bannis ; la ville dut payer une amende de trois mille livres tournois, et tous les individus compromis prirent l’engagement de se rendre, tête et pieds nus, jusqu’au couvent de Nieuwkerke, à la rencontre de l’abbé Adam, pour lui demander, à genoux et les mains jointes, le pardon de leurs fautes. Cette humiliante cérémonie s’accomplit, en présence d’Arnoul, le 26 mars 1304.

J.-J. Thonissen.

Les chroniques du chanoine Ansemble, de Gilles d’Orval, de Jean Hocsem et autres publiées par Chapeauville, dans ses Gesta pontificum Leodiensium. — Les chroniques de Jean d’Outremeuse et de Jean de Stavelot. — Vita Balderici episcopi Leodiensis, autore monacho S.Jacobi Leodiensis (dans les Monumenta Germaniæ hist. de Pertz, t. IV). — Gesta abbatum Trudonensium, (au t. X du recueil cité de Pertz). — Mantelius, Historia Lossensis. — Mantelius, Hasseletum. — Robyns, Diplomata lossensia. — Wolters, Codex diplomaticus lossensis. — Louvrex, Recueil des édits du pays de Liége et du comté de Looz. — J. Daris, Histoire de la ville et des comtes de Looz. — Miræus, Opera diplomatica.— Butkens, Trophées de Brabant. — Villenfagne, Essais critiques sur différents points de l’histoire civile et littéraire de la principauté de Liége. — Le même, Mélanges pour servir à l’histoire civile, politique et littéraire du ci-devant pays de Liége. — Le même, Mélanges de littérature et d’histoire. — Le même. Recherches sur l’histoire de la ci-devant principauté de Liége. — Chev. de Corswarem, Mémoire historique sur les anciennes limites et circonscriptions de la province de Limbourg, au t. VII des Bulletins de la Commission centrale de statistique. — Art de vérifier les dates, t. III de l’édition in-f°, t. XIV de l’édition in-8o.— Bouille, Histoire de la ville et pays de Liége. — Fisen, Historia ecclesiæ leodiensis. — Foullon, Historia leodiensis. — Polain, Histoire de l’ancien pays de Liége. — Le même, Esquisses ou récits historiques sur l’ancien pays de Liége. — De Ram, Recherches sur l’histoire des comtes de Louvain. — Perreau, Recherches sur les comtes de Looz. — Arnoul Ier, comte de Looz (au t. IV des Bulletins de la Société, scientifique et littéraire du Limbourg).— Raikem, Discours prononcé à l’audience de rentrée de la Cour d’appel de Liége (1854). — Courtejoie, Histoire de Saint-Trond. — Demal, L’Avouerie de Saint-Trond. — Historieke aenmerkingen op het graefschap van Looz en zyne pretendenten (Brussel, 1846).— Kempeneers, De Oude Vryheid Montenaeken. — Becdelièvre-Hamal, Biographie liégeoise. — Wolters, Notice historique sur la grande commanderie de Vieux-Joncs. — Le même, Notice historique sur l’abbaye d’Averbode. — Le même, Notice historique sur l’ancienne abbaye de Herckenrode. — Ernst, Histoire du Limbourg. — Pontanus, Historia gelrica. — De Marne, Histoire du comté de Namur. — Bertholet, Histoire de Luxembourg. — Copie des armes et blasons des évêques de Tongres et de Liége ; manuscrit du chanoine Vanden Bergh, déposé à la Bibliothèque de l’Université de Liége et analysé par M. Gachet, au t. IX, de la première série des Bulletins de la Commission royale d’histoire. — Kreglinger, Extraits des pièces relatives à l’histoire belge qui se trouvent aux archives de Coblence (tt. III et V de la première série des Bulletins de la Commission royale d’histoire). — Le même, Extraits du cartulaire de l’abbaye d’Orval (t. IV de la première série des Bulletins de la Commission royale d’Histoire).

ARNOULD DE BERGHEYCK, dit ORYDRIUS, helléniste et poëte latin, né à Bergheyck (ancien Brabant), à la fin du xve siècle, décédé en 1533. Il fit ses études à Bois-le-Duc et étudia ensuite plus particulièrement le grec sous le célèbre professeur Rescius, au collège des Trois-Langues à Louvain. Après avoir pris ses grades en théologie, il devint, vers 1530, secrétaire de Gérard Culsbroek, abbé de Saint-Pierre à Gand. Il quitta ce monastère et ouvrit un collège à Enghien.

Sa grammaire grecque, publiée, à Paris, par les soins de D. Sylvius, en 1538, lui fit une réputation méritée de philologue et d’helléniste ; elle porte pour titre : Summa linguæ græcæ utilissima grammaticam græcam aspirantibus, per Arnoldum Orydrium. Dans l’avertissement, Sylvius promet de faire paraître d’autres écrits non moins remarquables de ce grammairien, à savoir :

De Bona Mente, poëme.

De Jubilæo,         id.

De Cura pauperum.

Ces ouvrages sont restés en manuscrit.

Bon de Saint-Genois.

Foppens, l, 101. — Paquot, VII. — Sweertius, 144.

ARNOULD DE BINCHE, architecte, né à Binche au xiiie siècle, passe à bon droit comme l’un des plus anciens artistes belges dont l’histoire nous ait conservé le souvenir. En effet, chose rare au moyen âge, il a signé de son nom une œuvre capitale : la remarquable église de Pamele-lez-Audenarde, qui est, en Belgique, le spécimen le plus curieux du style de transition entre le roman et l’ogival. Une inscription lapidaire con-