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prouvait encore le Traité de la Simonie publié par le chanoine Moreau. On ne possède point de détails sur la vie de ce savant ecclésiastique. Nous savons seulement qu’il prit une part assez militante dans les discussions philosophiques et religieuses qui, à la fin du XVIIe siècle, divisèrent le clergé liégeois.

Ansillon a publié :

1o De Simonia et munerum ac retributionum in re beneficiaria. Ubi etiam obiter agitur de vita et honestate clericorum, de tonsura, habitu, residentia, etc. Leodii, 1677 ; in-8o de 16 feuilles lim. et 377 pp. sans l’index. Dédicace au prince de Latour d’Auvergne, cardinal et grand prévôt de Liége.

2o Entretiens divers sur les paradoxes des épicuriens et des stoïciens renouvelés par les cartésiens. Liége, Hoyoux, 1684 ; in-8o de 20 feuil. lim. ; 362 pp. et 1 feuil. d’approbation. Dédicace à J.-F. de Méan, chanoine et écolâtre de Liége.

3o Réponse à un discours de Jean Jacobi touchant l’obligation des religieux et des religieuses à réciter les heures quand ils n’ont pas assisté au chœur. Liége, G.-H. Streel, 1685 ; in-8o.

Jacobi ayant réfuté l’opinion d’Ansillon, celui-ci répliqua, l’année suivante, par une nouvelle Réponse au deuxième discours de Jean Jacobi, etc., Liége, G.-H. Streel, 1686 ; broch. in-8o.

Ul. Capitaine.

ANSO, ANSON ou ANSUS, hagiographe, décédé en 800. On ignore le lieu de naissance de ce personnage ; on croit cependant qu’il vit le jour dans le Luxembourg. En 776, il succéda à saint Théodulphe dans le gouvernement de l’abbaye de Lobbes, dont il fut le septième abbé.

Il écrivit la vie de saint Ursmar et celle de saint Erme ou Ermin, abbés de Lobbes, respectivement morts en 713 et 737. Ces biographies, qui placent Anso parmi les hagiographes les plus importants de cette époque, furent retouchées, au xe siècle, par le célèbre Rathier, évêque de Vérone, et par Folquin, abbé de Lobbes. L’histoire en vers de saint Ursmar, composée, au xie siècle, par Hérigère, abbé de ce monastère, a été calquée sur l’ouvrage d’Anso.

Les Vitœ sancti Ursmari, episcopi et abbatis et sancti Ermini, episcopi et abbatis ont été imprimées, dans les Acta SS. April. die 18, t. III, pp. 560-562, et April. die 28, t. IV, pp. 375-376.

Bon de Saint-Genois.

Paquot, Mémoires littéraires, in-8o, t. III, p. 276. — Fabricius, Bibl. med œvi, t. I, p. 116. — Sweertius, Athenœ Belg., p. 129. — Foppens, Bibl. Belg., t. I, p. 66. — Histoire Litt. de la France, t. IV, pp. 203-204.

ANTHEUNIS (Jacques-Jean), écrivain polémiste, né à Gand, en 1758. Il achevait ses études à l’université de Douai, quand la révolution Brabançonne éclata. Partisan des principes de l’avocat Vonck et opposé au parti dominant de Vander Noot et de Van Eupen, il prit une part active au mouvement populaire, dirigé contre les tendances absolutistes de Joseph II. Après la défaite des Français à Neerwinden, sous Dumouriez, le 18 mars 1793, Antheunis se réfugia en France et résida quelque temps à Paris, à Maubeuge et à Lille. Il approuvait de tout cœur les réformes introduites par le gouvernement de la république française ; mais, homme droit et loyal, il ne put souffrir les exactions commises par les commissaires et agents du pouvoir exécutif, et ce fut dans le but de les flétrir et d’arrêter le mal qu’il prit la plume et publia la légende des Concussionnaires Belges (Legende der Nederlandsche roffianen en stroopers), dans un ouvrage périodique qui parut par ses soins et sous sa direction, intitulé : De Protocole Jacobs, sone Johans, sone Balthazars, die de vryheid der Gaulen ende de goede uytvoering hunner wetten lief heeft. Tot Gend, by Emm. Servrancx ; in-8o.

Cet ouvrage parut après la chute du directoire en 1799, en trois volumes respectivement de 211, 212 et 184 pages.

Ph. Blommaert.

ANTHONISSEN (Henri-Joseph), peintre, né à Anvers le 9 juin 1737, et mort dans la même ville le 4 avril 1794, fut admis à la maîtrise dans la confrérie de Saint-Luc et s’appliqua au paysage, genre dans lequel il s’acquit bientôt une certaine renommée. Il fut nommé doyen de cette corporation en 1763 et épousa, deux ans après, Catherine-Josèphe Rademaekers, dont il eut huit enfants. Appelé, en 1773, pour la seconde fois, au décanat