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quels se trouvent groupés, tantôt dans un certain ordre, tantôt disséminés sans plan arrêté, un nombre considérable de biographies, de notices nécrologiques et de mémoires utiles à consulter.

À cette nomenclature déjà très-étendue, il convient de joindre les histoires communales, publiées en Belgique, surtout depuis quelques années et qui renferment des biographies locales très-étendues, telles sont les histoires d’Anvers, par Mertens et Torfs ; de Bruxelles, par Henne et Wauters ; de Bruges, par Couvez ; d’Audenarde, par Van Cauwenberghe ; de Termonde, par Wytsman ; d’Eecloo, par Neelemans ; d’Alost, par De Smet ; de Huy, par Gorissen ; de Deynse, par Vanden Abeele ; de Tongres, par Driesen ; etc.

Un ouvrage d’un intérêt incontestable est le vaste dictionnaire de M. Oettinger. Il faut avoir parcouru ce répertoire de quarante mille noms, pour être convaincu de l’utilité d’une pareille nomenclature littéraire, malgré des erreurs de détail nombreuses et inévitables. Le but de l’auteur n’a pas été de présenter la biographie des hommes remarquables du monde entier, mais seulement d’indiquer ceux dont la vie a été publiée, quel que soit leur mérite. À cet effet, M. Oettinger a placé sous chaque nom, dans l’ordre alphabétique, la liste des notices spéciales qui lui sont consacrées, avec les indications nécessaires pour les retrouver. Quant aux prélats, quant aux religieux célèbres, les Acta sanctorum, l’histoire de nos évêchés, l’histoire des différents ordres monastiques retracent abondamment leur vie.

Une part notable dans notre publication devait être réservée aux Belges qui sont allés résider à l’étranger et qui ont fait rayonner leur nom dans les arts, les lettres, les sciences, l’industrie, la carrière militaire, le sacerdoce et la magistrature. Ce nombre est plus considérable qu’on ne le suppose. En effet, les provinces belges, soumises, depuis Charles-Quint surtout, à des vissicitudes sans cesse renaissantes, virent beaucoup de leurs enfants s’éloigner de la mère patrie avec l’intention de chercher à l’étranger un ciel plus libre, un essor plus vif, une carrière plus brillante, où les honneurs, les richesses, la considération accompagnaient leurs pas. Suivant l’exemple de ceux qui, à la suite des armées du grand Empereur, parcouraient l’Europe et se faisaient un nom dans les affaires importantes du temps, nos artistes allaient s’inspirer sous le beau ciel de l’Italie ; nos savants enseignaient à Bologne, à Salamanque, à Oxford, à Paris, ou devenaient précepteurs, conseillers, ministres, diplomates au service des princes. Dans ce même temps, des papes et des souverains choisissaient leurs maîtres de chapelle parmi nos musiciens et nos compositeurs ; des prêtres et des religieux, nés sur notre sol, obtenaient le cardinalat, des évêchés, de grandes charges ecclésiastiques dans des contrées lointaines ; nous avions de courageux missionnaires qui partaient pour évangéliser et civiliser les sauvages de l’Amérique, de hardis navigateurs qui s’en allaient fonder des factoreries