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sen, Historia Ecclesiœ Leodiensis. — Molanus, Natales Sanctorum Belgii. — Wolters, Notice hist. sur l’ancien chapitre de chanoinesses nobles de Munsterbilsen. — Villenfagne, Mélanges historiques et littéraires. — Mantelius, Historia Lossensis.

AMOUR (Charles D’), né à Liége, vers l’an 1570, fit profession religieuse dans le tiers ordre de Saint-François, et fut admis au couvent de Neufchâtel, en Normandie. Après y avoir séjourné quelque temps, il alla faire visite à son oncle, qui habitait Aix-la-Chapelle. Cet oncle, qui professait le protestantisme, engagea vivement notre religieux à quitter son couvent et le mit en relation avec un ministre du culte réformé. Charles d’Amour, esprit versatile et emporté, se laissa aisément séduire. Au lieu de retourner au monastère, il se réfugia en Hollande, où il embrassa publiquement la réforme, le 3 octobre 1610. Dans une brochure qu’il publia à cette occasion, il fait connaître les motifs qui l’ont engagé à changer de religion. Cette brochure est une diatribe véhémente contre les prêtres et les religieux et surtout contre leurs pratiques : il la dédia à Jean Polyander, pasteur de l’Église française, à Dordrecht. Elle parut sous le titre suivant : Conversion et abjuration des erreurs de l’Église romaine, publiquement faicte en l’Église françoise de la ville de Dordrecht, par Charles d’Amour, Liégeois. Dordrecht, 1611, in-4o de six feuillets non chiffrés. Elle parut la même année en flamand : Bekeeringhe en de afsweeringe der dwalinge van de Roomsche Kerke, openbaerlycken gedaen inde Francoysche ghemeynte binnen der stadt Dordrecht, door Charles d’Amour, Luyckenaer. Overgheset uyt de Francoysche sprake in onse nederduytsche tale, door P. R. (Pieter Rogiers ?). Dordrecht, by Adriaen Jansz. Bot, 1611 ; in-4o, 8 ff., car. goth.

F. Vander Haeghen.

AMOUR (Pierre D’), prédicateur, né à Liége en 1561. Pierre d’Amour prononça ses vœux dans le couvent des Dominicains de sa ville natale ; il fut créé magister en théologie, à Louvain, le 22 septembre 1598. Ce religieux passait pour être versé dans presque toutes les langues de l’Europe ; il était regardé comme l’une des principales lumières de son ordre. La renommée de son savoir et de ses talents le fit appeler en France, où il prêcha avec grand succès dans les principales villes du royaume, pendant de longues années. Nommé prieur du couvent d’Orléans, il releva cette maison des ruines où l’avaient réduite les huguenots. En 1610, D’Amour fut élu, à Poitiers, provincial de France, à l’unanimité des voix. En cette même année, il prononça, à Orléans, l’oraison funèbre de Henri IV. Tel était le zèle de ce religieux pour la discipline régulière, que ses fonctions de provincial étant expirées, il fut continué pendant deux ans au delà du terme par le chapitre général assemblé à Rome, en 1612, pour l’élection d’un général de son ordre. En 1628, le prince-évêque Ferdinand de Bavière, jeta les yeux sur Pierre d’Amour et lui offrit la dignité de suffragant ou coévêque de Liége ; mais celui-ci, content de son sort, refusa de se charger de ce fardeau. Pierre d’Amour vint néanmoins finir ses jours à Liége. Il y mourut le 8 janvier 1637, âgé de soixante seize ans, et fut enterré dans l’église de son ordre, à côté du maître-autel, sous une tombe de marbre, dont l’inscription nous a été conservée par le chanoine Ernst. On a de lui :

Oraison funèbre d’Henri le Grand, roi de France et de Navarre, prononcée en l’église roialle de Saint-Aignan à Orléans, le samedi xii juin MDCX, par F. Pierre d’Amour, docteur en théologie et élu provincial. Paris, 1610 ; in-8o de 19 pp. Cette oraison funèbre fut réimprimée, avec d’autres pièces du même genre, à Paris, chez Robert Étienne et Pierre Chevalier. 1611 ; in-8o, pp. 361 à 399.

H. Helbig.

Quétif, Scriptores ordinis Prædicatorum, t. II, p. 196. — Ernst, Tableau historique et chronologique des suffragants de Liége, pp. 206 et 207.

ANASTASE (Olivier DE SAINT-), prédicateur, écrivain, né à Ypres, en 1612, décédé en 1674. Voir De Crock.

ANCHILUS (N.). Ce personnage, cité comme peintre du xviie siècle dans plusieurs biographies d’artistes belges, n’existe pas ; ce nom est la corruption de celui d’Angelus (Pierre), peintre, né à