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restes reposent au monastère de Bruhl, près de Ratisbonne.

Deux frères du général Aldringen occupèrent de hautes positions ecclésiastiques : Paul fut évêque de Tripoli, suffragant de Strasbourg, et devint comte après la mort du général ; il mourut en 1644. Marc Aldringen (dont la notice suit) fut évêque de Seckau en Styrie ; il hérita de son frère Paul du titre de comte et mourut en 1654.

Général Guillaume.

Neyen, Biographie Luxembourgeoise. — Moreri, Dictionnaire historique. — Schiller. — Comte de Villermont.

ALDRINGEN (Marc), évêque de Seckau, né à Luxembourg, décédé en 1664. Le manuscrit intitulé Viri illustres de Luxembourg porte : « Marc, comte d’Aldringen, Luxembourgeois, frère de Paul, docteur en théologie, de chanoine honoraire de Salzbourg devient évêque de Seckau en Styrie, prince du saint-empire romain. Il fut frère aussi et héritier de Jean, comte d’Aldringen, général en chef de l’armée impériale, tous fils d’un citoyen luxembourgeois dont l’aîné des frères est mort jésuite. »

Cet évêque, né de parents obscurs, dut son élévation à ses illustres frères. (Voir Aldringen, Jean). Il fut successivement directeur consistorial de Salzbourg, chanoine d’Olmutz, suffragant de Passau et évêque de Seckau en Styrie, où il figure sur les diptyques sous le nom de Jean IV, Marcus, comte d’Altringen. Il fut nommé à l’évêché de Seckau le 18 septembre 1633 et mourut en 1664. C’est donc par erreur que D. Calmet fixe la mort de ce prince de l’Église en 1644, Bertholet et Neyen en 1654, et Perret en 1659. Bien que les évêques de Seckau n’eussent pas siége aux conseils de l’Empire, depuis que le pape Honorius III eut assujetti ces évêques à relever fief et à prêter hommage à l’archevêque de Salzbourg, ils continuèrent cependant de jouir du privilége de porter le titre de Princes de l’Empire, que leur avait d’abord octroyé l’empereur Frédéric II, le 26 octobre 1218, privilége confirmé plus tard, par diplôme impérial du 17 juin 1251. Marc d’Aldringen, quatre ans avant sa mort, le 17 janvier 1660, se ressouvenant de son pays natal, fonda, au collége de Luxembourg, une bourse de trois mille florins du Rhin qui existe encore de nos jours à l’athénée de cette ville.

A. de Noue.

Neyen, Biographie Luxembourgeoise — Wiltheim, Disquis. Antiq. Lux. — Aquilinus, Staats und Kirchens Geschichte von Steyermarck. Schematismus der Diocese Seckau. — Bucelinus, part. I, Germ. Sacr., pp. 50-51. — Vitriarii Institut. Juris publici, p. 1243.

ALEGAMBE (Philippe), bibliographe, écrivain ecclésiastique, né à Bruxelles le 22 janvier 1592, mort à Rome le 6 septembre 1652. Issu d’une ancienne famille tournaisienne, Philippe Alegambe, après avoir achevé ses études à Bruxelles, passa fort jeune en Espagne et fut attaché au duc d’Ossuna, qu’il accompagna en Italie lorsqu’il fut nommé vice-roi de Sicile.

Il entra dans l’ordre des Jésuites à Palerme, en 1633, et alla, plus tard, étudier la théologie à l’université de Grætz en Styrie ; il y devint docteur dans cette science, qu’il fut bientôt chargé d’enseigner en même temps que la philosophie. Nous le trouvons ensuite comme précepteur du prince d’Eggenberg avec lequel il parcourut toute l’Europe. Celui-ci ayant été nommé ambassadeur de Ferdinand II auprès du saint-siége, il le suivit à Rome, y passa ses dernières années et mourut secrétaire du général des jésuites.

Le père Alegambe s’occupa, pendant son séjour dans la ville éternelle, de rédiger la bibliographie des écrivains de la Compagnie de Jésus que le père Ribadeneira avait commencée en 1608. Il la publia, en 1643, sous le titre de : Bibliotheca scriptorum societatis Jesu post excusum anno MDCVIII catalogum R. P. Petri Ribadeneirœ, societatis ejusdem theologi, nunc hoc novo apparatu librorum ad annum reparatœ salutis MDCXLII editorum concinnata, et illustrium virorum elogiis adornata a Philippo Alegambe, Bruxellensi, ex eadem societate Jesu. Accedit Catalogus religiosorum societatis Jesu qui hactenùs pro catholica fide et pietate in variis mundi plagis interempti sunt. Antverpiæ, J. Meursius, 1643 ; in-fol., 586 pages.

On voit par ce titre étendu que le père