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de la jeune femme. Peu de débuts littéraires ont été aussi flatteurs.

On trouve dans cette composition originale des por¬ traits dessinés avec fermeté, des situations fortes et un but moral bien arrêté. Peut-être reprochera-t-on à la vive imagination de Fauteur quelques exagérations dans l’expression. Tout débutant craint de ne pas produire assez d’effet, de ne pas frapper assez fort Sans doute aussi la donnée du drame aurait pu être conçue avec plus de vérité dans ses rapports avec le caractère du prêtre. Mais de ccttc composition à celle de Y Athée, qui s’y trouvait en germe, il y a un progrès immense, et l’on voit dans ce dernier ouvrage que l’auteur a reconnu et corrigé elle-même les imperfections du premier.

Le roman du Prêtre y comme tous les autres ouvrages de Mme Pannier, hormis Y Athée, ayant été publié sous des initiales, on l’attribua tour à tour à plusieurs écri¬ vains distingués. D’aussi flatteuses méprises étaient un encouragement ; Mme Sophie Pannier ne réclama pas ; mais tôt ou tard les bons ouvrages portent leurs fruits comme les bonnes actions, et le souvenir du Prêtre n’a certainement pas nui au succès de Y Athée.

Deux ans après, parut, en 2 vol. in-12, la Vieille Fille, nouvelle remplie d’intérêt, dont se souviennent encore les amateurs de romans et dans laquelle, à côté du mérite de l’invention, se trouve celui de la grâce et de la pureté dans les formes du style.

En 1823, M œc Sophie Pannier eut l’heureuse idée de substituer au merveilleux des contes de Perrault le mer¬ veilleux qui anime et personnifie les choses morales, et, tirés à deux mille exemplaires, les t Cordes mythologiques furent appréciés par les jeunes lecteurs auxquels ils étaient offerts.

Mis en rapport avec de jeunes héros, dans ces contes,