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À l’anneau de la montre est attachée une chaîne formée d’anneaux brisés enfilés les uns dans les autres.

Au bout de la chaîne une grosse breloque où se trouve au-dessous un cachet.

Les heures sont imprimées en noir sur un fond blanc, en chiffres romains.

Au centre sont fixées les aiguilles.

Juste au-dessous est un cadran beaucoup plus petit.

Au centre se trouve une aiguille.

L’aiguille des secondes marche sur le grand cadran, et, pour chaque tour, l’aiguille du petit cadran marche d’un chiffre à un autre, car lui aussi il a des chiffres, mais ils sont écrits en lettres arabes, et il y en a 60, ils vont par dix.

Entre les différentes heures du grand cadran sont les minutes, elles sont au nombre de 5 ; entre les minutes se trouvent les secondes, elles sont au nombre de 10.

La montre peut s’ouvrir, on voit les charnières à l’extérieur.

La montre est un objet très utile.

Armande, ce jour-là, n’a pas pu faire la description demandée. En 3 minutes, elle a seulement écrit cette phrase : « Cet objet est une grosse montre à secondes, très compliquée, que je ne cherche pas à expliquer. » Puis elle a déclaré qu’elle ne trouvait rien à dire. Est-ce que l’inspiration ne venait pas ?

On pourrait le croire, car le genre de description qu’elle a adopté exige quelque idée, et les idées ne viennent pas toujours quand on les appelle.

J’ai encore fait faire à ces deux jeunes filles la description d’un volume (Georges, par Dumas, un volume broché, à couverture verte, de la collection Michel Lévy) et enfin la description d’un point d’interrogation tracé à l’encre sur une feuille de papier. Je passe sur la description du volume, parce qu’elle rentre dans les types précédents, purement matérielle pour Marguerite, en partie imaginative pour Armande. Je donne simplement la description du point d’interrogation.