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un tambour inscripteur : ampoule, tube et tambour forment un système clos, et, si on exerce une pression sur l’ampoule, une certaine poussée d’air est produite, se propage dans le tube, arrive au tambour à levier inscripteur dont elle soulève la plume.

La nouvelle méthode pléthysmographique de Hallion et Comte a l’avantage de s’appliquer à l’étude d’un grand nombre d’organes variés ; en changeant la forme des ampoules, on peut les adapter à des organes de forme bien différente : deux valves de caoutchouc servent à enserrer le rein, par exemple, ou une partie du poumon, et à inscrire les changements totaux qui se produisent dans la circulation de ces organes, quand on exerce des compressions sur leurs artères ou leurs veines ou quand on excite les filets nerveux qui s’y rendent (c’est là du reste le principe de l’oncographe de Roy). Nous n’avons à nous occuper ici que de l’étude des parties périphériques, la seule qui soit applicable à l’homme, et nous envisageons le cas particulier où l’on étudie les changements de volume de la main.

Fig. 17. — Pléthysmographe de caoutchouc de Hallion et Comte. Les doigts entourent un cylindre de caoutchouc et sont enveloppés d’une peau de gant. Le cylindre est en communication par un tube avec un tambour inscripteur (non représenté).


L’appareil employé (fig. 17) est un cylindre de caoutchouc ayant 9 centimètres de longueur ; les deux bases du cylindre sont fermées par des bouchons de liège ; à travers l’un des bouchons passe un tube de verre qui est relié à un tambour