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HISTORIQUE. — MESSMER
  1. Cette vertu magnétique peut être accumulée, concentrée, transportée.
  2. J’ai dit que les corps animés n’en étaient pas également susceptibles : il en est même, quoique très rares, qui ont une propriété si opposée, que leur seul présence détruit tous les effets de ce magnétisme sur les autres corps.
  3. Cette vertu opposée pénètre aussi tous les corps ; elle peut être également communiquée, propagée, accumulée, concentrée et transportée, réfléchie par les glaces et propagée par le son, ce qui constitue non seulement une privation, mais une vertu opposée positive.
  4. L’aimant, soit naturel, soit artificiel, est, ainsi que les autres corps, susceptible de magnétisme animal et même de la vertu opposée, sans que ni dans l’un ni dans l’autre cas son action sur le feu et l’aiguille souffre aucune altération, ce qui prouve que le principe du magnétisme animal diffère essentiellement de celui du minéral.
  5. Ce système fournira de nouveaux éclaircissements sur la nature du feu et de la lumière, ainsi que dans la théorie de l’attraction, du flux et du reflux, de l’aimant et de l’électricité.
  6. Il fera connaitre que l’aimant et l’électricité artificielle n’ont, à l’égard des maladies, que des propriétés communes avec une foule d’autres agents que la nature nous offre, et que, s’il est résulté quelques effets utiles de l’administration de ceux-là, ils sont dus au magnétisme animal.
  7. On reconnaitra par les faits, d’après les règles pratiques que j’établirai, que le principe peut guérir immédiatement les maladies des nerfs et médiatement les autres.
  8. Qu’avec son recours, ! e médecin est éclairé sur l’usage des médicaments, qu’il perfectionne leur action, et qu’il provoque et dirige les crises salutaires, de manière à s’en rendre le maitre.
  9. En communiquant ma méthode, je démontrerai, par une théorie nouvelle des matières, l’utilité universelle du principe que je leur oppose.
  10. Avec cette connaissance, le médecin jugera sûrement l’origine, la nature et les progrès des maladies même des plus compliquées ; il en empêchera l’accroissement et parviendra à leur guérison sans jamais exposer le malade à des euets dangereux et à des suites fâcheuses, quels que soient l’âge, le tempérament et le sexe. Les femmes, même dans l’état de grossesse, et lors des accouchements, jouiront du même avantage.
  11. Cette doctrine, enfin, mettra le médecin en état de bien juger du degré de santé de chaque individu, et de la présence des maladies auxquelles il pourrait être exposé. L’art de guérir parviendra ainsi à sa dernière perfection.

Les doctrines de Mesmer eurent du succès. Dès le début, il eut la bonne fortune de convertir un des médecins agents de la Fa-