Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1900 - tome 61.djvu/280

Cette page a été validée par deux contributeurs.


PIÈCES JUSTIFICATIVES.


I.
18 ?-26 janvier 1354.
La credence baillée à Gautier de Byntre de dire au Roi de Nauverre de par Monseigneur le duc de Lancastre, son cousin.
(British Museum, Cotton., Caligula, D. III, no  64. — Copie du xive siècle.)


Primes, de dire quant la lettre nous vint, de lui mercier de par nous de ce q’il si fiablement nous ad requis, si come est contenuz en noz lettres de ce une partie.

Item, de dire au dit Roi coment nous sumes moult empeschéz des grantz busoignes que nous avons entre mains es parties où nous sumes, si come nous avons auxi touché en noz dites lettres en general, mes ce point volons que à lui seit declaré en especial, coment nous sumes envoié de par le Roi Monseigneur affaire nostre poair que une bonne pees soit faite entre la mier et le filz de Henaud et de Holand, et bien seit come près il nous appartient[1], et sur ce coment nous avons pris une journée ove l’une partie et l’autre, ove lour conseil et plusours de lours amis et de grantz seignurs devoient estre, et coment nous avons grant espoir que si nous y seions ils ferront bone accord entre eux si Dieu plest ; mes toutes cestes choses lessées, si nous sachons qu’il busoigne de nous, nous serons apparailléz de lui servir, et coment nous serrons à Brugges le vendredy ou le samedy proschein devant la Chandelure, pur encountrer ceux qi vendront de par le dit Roi, et sur ce nous taillerons de lui faire tout l’eide que nous purrons saunz nulle faintesie, etc.

(Le reste a été publié par Kervyn de Lettenhove, Froissart, XVIII, p. 356-357.)

  1. Ceci indiquerait que, dès cette époque, Guillaume, comte de Hollande et de Hainaut, était fiancé avec Mahaut, fille du duc de Lancastre, qu’il n’épousa, semble-t-il, qu’en 1357. (Fragments inédits de la Chron. de Jean de Noyal, publ. par A. Molinier dans l’Annuaire-Bulletin de la Soc. de l’hist. de France, 1883, p. 256.)