Page:Bibaud - Les fiancés de St-Eustache, 1910.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réalisées, c’était la sérénité complète d’une âme inondée des rayons de l’âme qu’elle cherchait.

On fut bientôt à terre, la première barque y avait déjà déposé Louise, qu’un grand nombre de personnes entouraient. On la frictionnait et l’on étanchait le sang coulant d’une profonde blessure près de la tempe ; en tombant elle s’était frappée la tête sur l’avant de la chaloupe. Un jeune médecin s’étant trouvé par hasard parmi la foule, lui prodiguait les premiers soins.

— Il vaudrait mieux, dit-il, transporter immédiatement cette jeune personne à l’hôtel que nous voyons, elle est en grand danger.

Pierre arrivait portant Lucienne dans ses bras. Le médecin s’approcha.

— Y a-t-il aussi complication ici ? fit-il en appuyant son oreille sur le cœur de la jeune fille. Non, rien d’alarmant pour celle-ci, quelques heures de repos calmeront l’agitation des nerfs.

Il versa sur les lèvres de Lucienne quelques gouttes d’un liquide qu’il avait avec lui.

— Hâtons-nous d’atteindre l’habitation voisine, continua-t-il en s’adressant à monsieur Dugal, votre sœur ou votre compagne, monsieur, est dans un état critique. Pierre pâlit et chancela.

— Remettez-vous, dit le docteur, tout n’est pas encore perdu, où il y a vie, il y a encore