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un homme d’honneur

— Arrière ! s’écria-t-il en s’élançant vers lui, ne pénétrez pas plus avant. Il n’y a rien à prendre ici.

Son bras se leva pour s’abattre sur l’avocat. Le docteur retint son élan.

— Non, mon pauvre ami, ce n’est pas le malheur que j’amène avec moi. Calmez-vous. Ce jeune homme vous apporte la nouvelle de la fin de vos maux.

— Que dites-vous ? fit madame Daulac, que l’entrée des deux visiteurs avait éveillée.

— Madame, répondit le docteur, voici le médecin capable de vous guérir complètement. Monsieur Bienville, apprenez à ma patiente ce que vous avez fait pour elle.

— Peu de chose, madame. Comme vous j’avais été trompé. J’ai voulu réparer mon erreur en venant vous demander pardon, aujourd’hui, de tous les chagrins que je vous ai causés involontairement, vous dire que ceux qui vous avaient volée ont été confondus, les sommes que vous aviez versées chez Martineau vont vous être rendues avec intérêt.

La malade s’était soulevée sur son séant, l’émotion, la joie transfiguraient ses traits ; on eut dit qu’elle ne souffrait plus.

Gabrielle qui la contemplait saisit, dans un élan de reconnaissance, la main de Paul, la pressant dans la sienne.

— Oh ! monsieur, vous l’avez sauvée.

Tombant à genoux :

— Mon Dieu, je vous remercie, murmura-t-elle.

La chambre s’ensoleilla du dernier rayon de